Description

Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, Madame de LA FAYETTE (1634-1693)

Femme de lettres, auteur de La Princesse de Clèves L. A. [Espinasse], 27 février [1657, à Gilles MÉNAGE]. 2 pp. in-4° (quelques légers défauts, et 4 petites corrections anciennes; copie ancienne jointe). BELLE LETTRE LITTÉRAIRE, ÉVOQUANT SA COLLABORATION AVEC MÉNAGE, UN ROMAN DE MADEMOISELLE DE SCUDÉRY ET LA MARQUISE DE SÉVIGNÉ: «Il y avoit lomtemps que vous ne m'avies escrit une lettre si lettre que la dernière que j'ay receue de vous; toutes les autres ne sont quasi que des mémoires des nouvelles du monde; mais dans celle cy vous me parlés de vous et de vos Oeuvres: je suis comme jalouse qu'elles s'advansent si fort en mon absence, et j'ay dans la teste que quelqu'un vous aide au lieu de moy: mandés moy sincèrement ce quy en est; et au moins si je ne suis celle quy vous aide, que je sache quy elle est. Je ne sçaurois m'imaginer que vous travailliés sans secours, et quand je repasse toutes vos Oeuvres et que je considère qu'il n'y en a pas une ou quelque belle n'ait part, j'ay peine à comprendre que vous travailliés presentement en l'air»... Il lui a promis le roman de Madeleine de SCUDÉRY, Clélie. «Je m'estonne que Me de SÉVIGNÉ y soit si peu cognoisable que vous ayés eu peine à la cognoistre. Je gagerois toutes choses que je devine la raison quy vous la fait mécognoistre mais je ne vous la dirai pas pour quoy que [ce] soit. Un gentilhomme de mes amis ma donné un petit mémoire pour scavoir des nouvelles dun frère qu'il a quy a esté au service du Roy de Suède. Je vous envoye ce mémoire afin que vous le fassies voir à Mr le Comte Tost lequel peut estre en poura scavoir des nouvelles, ou en apprendre s'il veut prendre la peine de s'en enquerir. Adieu. J'ay presentement une migraine horrible, et une douzaine d'autres maux aussi douloureux, mais plus dangereux.»

Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, Madame de LA FAYETTE (1634-1693)

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