Null Anna de NOAILLES (1876-1933) poétesse. 3 L.A.S. Ou P.A.S. ; et 2 L.A.S. À e…
Description

Anna de NOAILLES (1876-1933) poétesse. 3 L.A.S. ou P.A.S. ; et 2 L.A.S. à elle adressées, 1919-1921 ; 7 et 4 pages formats divers. Jeudi, à un chéri et un « amour très méchant ». « Je me repose mon très bien, je fais un beau tricot affreux et pas lyrique du tout. Je me suis bien bien amusée chez Durand avec vous »… [1924], à Mme Lobre. « Il était bien difficile que je vous parlasse ce matin, après une nuit obérée de névralgie […] et la vue très troublée aujourd’hui, à cause de tant de drogues, de tant de phosgènes, de tant de larmes »… Après la mort de l’être chéri dont elle garde un souvenir sacré, « la vie est finie pour moi »… Pensée : « Depuis Charles Lindbergh, quand je vois un oiseau passer dans le ciel, je me dis “quel maladroit !” »… André GIDE. Cuverville-en-Caux 16 janvier 1919. Gide prend conscience seulement maintenant de sa nouvelle œuvre [La Symphonie pastorale], « la voyant se refléter en vous […]. Tout ce que vous m’en dites, et d’une manière si exquise, m’emplit de joie, de confiance et de cette allégresse spirituelle qui m’invite au prochain travail. […] vous savez transmettre votre ferveur, et chacune de vos paroles, par leur intonation même, est gonflée d’une force d’irradiation singulière »… Paul VALÉRY. Paris 9 juillet 1921. Il apprend par Henri de Régnier qu’elle l’a proposé pour le Prix Lasserre, dont les 10 000 francs seraient si bien reçus ! Il craint seulement de ne pas être en conformité avec la règle d’une publication dans l’année : « mon petit volume de vers ne paraîtra qu’en octobre. Une réédition de la J. Parque sort ces jours-ci ; et mon dialogue de l’architecte achève de s’imprimer »… Et il baise respectueusement « chacun des dix doigts de vos mains pleines de chefs d’œuvre ». On joint 3 photographies originales de la poétesse ; un portefeuille à buvard et plume lui ayant appartenu ; la copie d’un poème dédié à Mme Godard-Decrais.

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Anna de NOAILLES (1876-1933) poétesse. 3 L.A.S. ou P.A.S. ; et 2 L.A.S. à elle adressées, 1919-1921 ; 7 et 4 pages formats divers. Jeudi, à un chéri et un « amour très méchant ». « Je me repose mon très bien, je fais un beau tricot affreux et pas lyrique du tout. Je me suis bien bien amusée chez Durand avec vous »… [1924], à Mme Lobre. « Il était bien difficile que je vous parlasse ce matin, après une nuit obérée de névralgie […] et la vue très troublée aujourd’hui, à cause de tant de drogues, de tant de phosgènes, de tant de larmes »… Après la mort de l’être chéri dont elle garde un souvenir sacré, « la vie est finie pour moi »… Pensée : « Depuis Charles Lindbergh, quand je vois un oiseau passer dans le ciel, je me dis “quel maladroit !” »… André GIDE. Cuverville-en-Caux 16 janvier 1919. Gide prend conscience seulement maintenant de sa nouvelle œuvre [La Symphonie pastorale], « la voyant se refléter en vous […]. Tout ce que vous m’en dites, et d’une manière si exquise, m’emplit de joie, de confiance et de cette allégresse spirituelle qui m’invite au prochain travail. […] vous savez transmettre votre ferveur, et chacune de vos paroles, par leur intonation même, est gonflée d’une force d’irradiation singulière »… Paul VALÉRY. Paris 9 juillet 1921. Il apprend par Henri de Régnier qu’elle l’a proposé pour le Prix Lasserre, dont les 10 000 francs seraient si bien reçus ! Il craint seulement de ne pas être en conformité avec la règle d’une publication dans l’année : « mon petit volume de vers ne paraîtra qu’en octobre. Une réédition de la J. Parque sort ces jours-ci ; et mon dialogue de l’architecte achève de s’imprimer »… Et il baise respectueusement « chacun des dix doigts de vos mains pleines de chefs d’œuvre ». On joint 3 photographies originales de la poétesse ; un portefeuille à buvard et plume lui ayant appartenu ; la copie d’un poème dédié à Mme Godard-Decrais.

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