Null DIDEROT Denis et Jean Le Rond d'ALEMBERT. Encyclopédie ou Dictionnaire rais…
Description

DIDEROT Denis et Jean Le Rond d'ALEMBERT. Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des arts et des métiers, par une Société de Gens de Lettres. Paris, Neuchâtel, 1751-1780 ; 35 vol. in-folio, reliures de l'époque veau marbré, dos à nerfs ornés de motifs dorés. ÉDITION ORIGINALE COMPLÈTE DE L' « ENCYCLOPÉDIE ». DÉTAIL : Texte, 17 volumes ; Planches, 11 volumes. Ces 28 volumes publiés par Diderot ; il s'y ajoute : 5 volumes de Suppléments (dont un de planches) et 2 de Tables, ces derniers volumes publiés de 1776 à 1780 par l'éditeur Panckoucke. Née d'un projet abandonné de traduction de la Cyclopædia anglaise d'Ephraim Chambers (1727), l'Encyclopédie conduite est animée par Diderot et d'Alembert ne tarda pas à devenir une oeuvre originale entièrement nouvelle. Diderot l'avait conçue comme un « Dictionnaire raisonné des connaissances humaines », et l'on admet aujourd'hui que ce fut la plus grande entreprise d'imprimerie mise au service de la pensée et de la technique françaises. Son enthousiasme et son inlassable activité allaient attirer peu à peu deux cents collaborateurs venus d'horizons divers, écrivains, savants, penseurs, économistes tels que Buffon, Condillac, Grimm, Helvétius, d'Holbach, Marmontel, Montesquieu, Quesnay, Rousseau, Turgot, Voltaire L'ILLUSTRATION COMPREND 3129 PLANCHES GRAVÉES EN TAILLE-DOUCE, remarquables par leur intérêt documentaire est fort jolies pour la plupart. On y voit quelques-unes des premières représentations d'industries, des artisanats et des commerces. Certaines gravures montrent les intérieurs des boutiques ou des ateliers, d'autres les outils et les instruments des professions. La collection comprend bien le frontispice de Cochin, paru tardivement que Diderot décrit avec enthousiasme dans le Salon de 1763. Il est ici en premier état avant l'adjonction de la presse à imprimer. Les premiers volumes, à peine parus (1751-1752), suscitèrent de violents remous au Parlement, dans l'Église et dans les ministères, au point que la suspension et la suppression de l'Encyclopédie furent obtenues à plusieurs reprises. En 1759, après un attentat contre Louis XV, la censure se durcit et une loi stipulait que « Tout auteur et tout imprimeur d'ouvrages séditieux est passible de la peine de mort », et la même année le pape condamnait l'Encyclopédie. Pourtant, entre-temps, le gouvernement éclairé par des personnages haut placés comme Mme de Pompadour, le marquis d'Argenson et Malesherbes (directeur de la Librairie) décidait de soutenir secrètement la publication tout en semblant la réprouver. Les titres portent l'adresse fictive de Neuchâtel comme lieu d'impression alors que Diderot continuait de faire imprimer à Paris. Quand Malesherbes devait, pour la vraisemblance, venir saisir le matériel, il prévenait discrètement Diderot la veille et n'enlevait que des pacotilles. Cette aventure dura trente ans, ponctuée de vicissitudes dont le récit a rempli des volumes. À peine terminée (1780) sept rééditions ou contrefaçons fleurirent dans toute l'Europe contribuant plus encore à la divulgation de la civilisation française et au rayonnement des idées nouvelles. L'Encyclopédie, par ses tendances novatrices a peut-être préparé la Révolution française. Elle a assurément donné naissance à la civilisation industrielle et jeté les bases des plus grandes découvertes scientifiques. EXEMPLAIRE EXCEPTIONNEL, complet du frontispice de Charles-Nicolas Cochin en premier tirage et de toutes les planches requises, en reliures uniformes de l'époque conservées sans défaut quelques coiffes ayant été anciennement réparées. Mouillure à la marge supérieure du tome 1 des planches sur un quart du volume

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DIDEROT Denis et Jean Le Rond d'ALEMBERT. Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des arts et des métiers, par une Société de Gens de Lettres. Paris, Neuchâtel, 1751-1780 ; 35 vol. in-folio, reliures de l'époque veau marbré, dos à nerfs ornés de motifs dorés. ÉDITION ORIGINALE COMPLÈTE DE L' « ENCYCLOPÉDIE ». DÉTAIL : Texte, 17 volumes ; Planches, 11 volumes. Ces 28 volumes publiés par Diderot ; il s'y ajoute : 5 volumes de Suppléments (dont un de planches) et 2 de Tables, ces derniers volumes publiés de 1776 à 1780 par l'éditeur Panckoucke. Née d'un projet abandonné de traduction de la Cyclopædia anglaise d'Ephraim Chambers (1727), l'Encyclopédie conduite est animée par Diderot et d'Alembert ne tarda pas à devenir une oeuvre originale entièrement nouvelle. Diderot l'avait conçue comme un « Dictionnaire raisonné des connaissances humaines », et l'on admet aujourd'hui que ce fut la plus grande entreprise d'imprimerie mise au service de la pensée et de la technique françaises. Son enthousiasme et son inlassable activité allaient attirer peu à peu deux cents collaborateurs venus d'horizons divers, écrivains, savants, penseurs, économistes tels que Buffon, Condillac, Grimm, Helvétius, d'Holbach, Marmontel, Montesquieu, Quesnay, Rousseau, Turgot, Voltaire L'ILLUSTRATION COMPREND 3129 PLANCHES GRAVÉES EN TAILLE-DOUCE, remarquables par leur intérêt documentaire est fort jolies pour la plupart. On y voit quelques-unes des premières représentations d'industries, des artisanats et des commerces. Certaines gravures montrent les intérieurs des boutiques ou des ateliers, d'autres les outils et les instruments des professions. La collection comprend bien le frontispice de Cochin, paru tardivement que Diderot décrit avec enthousiasme dans le Salon de 1763. Il est ici en premier état avant l'adjonction de la presse à imprimer. Les premiers volumes, à peine parus (1751-1752), suscitèrent de violents remous au Parlement, dans l'Église et dans les ministères, au point que la suspension et la suppression de l'Encyclopédie furent obtenues à plusieurs reprises. En 1759, après un attentat contre Louis XV, la censure se durcit et une loi stipulait que « Tout auteur et tout imprimeur d'ouvrages séditieux est passible de la peine de mort », et la même année le pape condamnait l'Encyclopédie. Pourtant, entre-temps, le gouvernement éclairé par des personnages haut placés comme Mme de Pompadour, le marquis d'Argenson et Malesherbes (directeur de la Librairie) décidait de soutenir secrètement la publication tout en semblant la réprouver. Les titres portent l'adresse fictive de Neuchâtel comme lieu d'impression alors que Diderot continuait de faire imprimer à Paris. Quand Malesherbes devait, pour la vraisemblance, venir saisir le matériel, il prévenait discrètement Diderot la veille et n'enlevait que des pacotilles. Cette aventure dura trente ans, ponctuée de vicissitudes dont le récit a rempli des volumes. À peine terminée (1780) sept rééditions ou contrefaçons fleurirent dans toute l'Europe contribuant plus encore à la divulgation de la civilisation française et au rayonnement des idées nouvelles. L'Encyclopédie, par ses tendances novatrices a peut-être préparé la Révolution française. Elle a assurément donné naissance à la civilisation industrielle et jeté les bases des plus grandes découvertes scientifiques. EXEMPLAIRE EXCEPTIONNEL, complet du frontispice de Charles-Nicolas Cochin en premier tirage et de toutes les planches requises, en reliures uniformes de l'époque conservées sans défaut quelques coiffes ayant été anciennement réparées. Mouillure à la marge supérieure du tome 1 des planches sur un quart du volume

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