François POMPON (1855 - 1933) Panthère noire, oreilles couchées, 1927 Lavis d’encre avec marques de repère au crayon sur papier calque contrecollé sur papier, signé deux fois vers le bas vers bas vers la droite 47 x 66,5 cm 6 000/10 000 € (accidents, pliures et restaurations) Provenance : - Collection particulière Madame Liliane Colas nous a aimablement indiqué que : Le dessin de cette Panthère noire correspond à une réalisation en pierre, c’est un travail préparatoire utile à un tailleur de pierre en taille directe, technique que Pompon maîtrisait et pratiquait pour ses propres œuvres et mêlait avec celle des mises au point- Sur un papier calque comme il en avait l’habitude le sculpteur a dessiné à l’encre noire une Panthère Noire dont nous avons retrouvé le bronze (Dijon) identifiable par la position de sa queue posée sur le sol et légèrement éloignée de la patte postérieure gauche avec ses oreilles couchées en arrière. Le bronze édité en 1925 lui ressemble sans être vraiment identique principalement par la position de la tête, l’allongement du cou ainsi que celle des oreilles, plus basses. En 1928, apparait au salon des Tuileries une petite panthère noire en pierre lithographique blanche qui, pour la solidité de la taille aura la queue contre la patte postérieure gauche. Il la dessine sur une grande page de calque comme le font les sculpteurs de taille directe. Les dernières panthères ont la particularité de ne plus reposer sur un socle incorporé à la différence des précédentes. En 1927/28 également apparait l’agrandissement de la Grande Panthère Noire, queue traînante et légèrement écartée de la patte sera suivi par la réduction où elle se retrouvera contre. Le dessin sur un grand papier calque est un outil de travail pour le projet de la taille en pierre et de l’agrandissement. Pompon en tailleur de pierre fait souvent ses dessins sur du calque et s’en sert pour la réalisation définitive. Ce n’est pas un hasard s’il dessine et peint sa panthère en noir, noire comme sa race, comme le futur bronze. Ce dessin va préciser les lignes et leur basculement pour être visibles sur chaque profil en marquant de points sur celui qu’il privilégie tandis que l’autre est suggéré en lavis plus clair. Ces points assureront l’équilibre et le départ des lignes à montrer pour la vision de l’ensemble lisible sur le profil choisi- Il en donne les limites en traçant un trait vertical à la tête. Pompon a par ailleurs expliqué sa méthode qui consistait à faire entrer chacune de ses sculptures dans un cadre défini mais où elles pouvaient bouger, c’est-à-dire continuer leur mouvement. Toutes les lignes définies sont ininterrompues ce qui donne une image nette et précise qu’il travaillera de manière subtile à l’intérieur selon l’incidence de la lumière, nous avons l’impression du volume bien rendu dans le dessin. Il existe un dessin très similaire, dédicacé à mon ami Jeannette. Un certificat de Madame Liliane Colas en date du 12 février 2021 sera remis à l’acquéreur