Description

Attribuable à PIERRE-PHILLIPE THOMIRE (Paris, 1751-1843) ?

PAIRE DE TROPHÉES D'ARMES DE LA GARDE IMPÉRIALE Paris, époque Restauration, après 1814-1815 Bronze ciselé, doré au mercure et mat, patiné à l'acide H. 36 cm, D. 14 cm Provenance Ancienne collection Roger Imbert Collection privée, Paris Cette paire de trophées d'armes présente l'équipement de trois corps de la Garde impériale appendu sur un tronc d'arbre reverdissant, suivant la tradition antique selon laquelle les dépouilles des ennemis vaincus étaient déposées en évidence sur des troncs élagués. On reconnaît le bonnet d'ourson des grenadiers de la ligne d'infanterie avec sa plaque à la grenade, la dragonne retenant d'un côté un sabre briquet et de l'autre la giberne avec la banderole, le fusil à silex particulièrement soigné dans les détails jusque dans la reproduction du trou cordiforme sous la mâchoire du chien. Les deux autres panoplies appartiennent à la cavalerie. On y voit le sabre à quillon recourbé et garde à une seule branche, utilisé par les chasseurs à cheval ou les hussards ainsi que la sabretache, dépourvue de l'aigle impériale ; la giberne, sans ses ornements ; la paire de pistolets d'arçon et le mousqueton dont le canon très court évoque le modèle de 1816. Le tout structuré par la lance des lanciers et sa bannière flottante. L'ensemble est parfaitement équilibré. Les armes dorées au mercure et au mat se détachent sur la patine de l'arbre, entre le bonnet de la Garde impériale et le tertre végétal. La disposition évoque celle d'un soldat en marche dans une posture toutefois moins dynamique que le grenadier conquérant qui orne la pendule du Mobilier national (fig. 1). La qualité d'exécution, manifeste des fleurs et feuillages sur la terrasse, se mesure encore au degré de sophistication de l'assemblage. Le bonnet constitué de deux éléments s'ouvre en deux pour accéder à la tige de fixation centrale. Ces trophées, qui représentent la Garde impériale vaincue, ont dû être réalisés après la première abdication de Napoléon, le 4 avril 1814. Il en existe très peu d'exemplaires. Trois autres, repérés dans des collections particulières, montrent en outre d'importantes différences par rapport à notre modèle (fig. 2). Notre artiste s'est révélé, dans la précision des détails, un fin connaisseur des armes de l'Empire en plus d'être un sculpteur de talent. A cet égard, Pierre-Philippe Thomire, fabricant d'armes sous la Révolution, fait partie de ces grands bronziers de l'Empire restés en activité à la Restauration. Aussi fait-il un candidat plausible pour la création de notre paire de trophées. Un complément d'information donné par le collectionneur est accessible par QR Code dans le PDF. Fiche d’information du collectionneur mise à jour des résultats d’analyse des laitons suivant le protocole Heginbotham

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Attribuable à PIERRE-PHILLIPE THOMIRE (Paris, 1751-1843) ?

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