Description

Gustave flaubert (1821-1880)

L.A.S., Lundi [9 août 1869], à Philippe Leparfait ; 3 pages in-8. à propos des oeuvres de Louis Bouilhet, décédé 3 semaines plus tôt, notamment de sa pièce Mademoiselle Aïssé (qui sera créée en janvier 1872). Il a vu les directeurs de l'Odéon : «   Ils m'ont paru fort désappointés lorsque je leur ai fait voir le second acte - ils se figuraient, les imbécilles que notre pauvre Bouilhet avait pu terminer les corrections convenues & refaire un acte entier du 12 juin, jour de sa dernière lecture au 18 juillet jour de sa mort ». Il compte sur Leparfait pour mettre au point cet acte, d'après les notes et corrections de Bouilhet. « S'ils ne veulent pas jouer Aïssé ou qu'on me donne des acteurs insuffisants, ce qui est très possible, nous la publierons en volume ou dans un journal. Quant au volume de vers Lévy qui prétend ne pas gagner d'argent avec les vers imprimera le volume pour rien. - Mais c'est tout. [...] Bref le succès matériel des oeuvres posthumes de notre pauvre vieux me paraît très problématique. Tu sais que les absents ont tort & que les morts sont vite oubliés »... Il demande des nouvelles de la souscription, et invite à consulter leurs amis d'Osmoy, Guérard et Caudron sur ce qu'il a à faire. « En as-tu fini avec Mesdemoiselles Bouilhet ? Si elles t'embêtent, envoie-les faire foutre carrément. Ce sont des misérables à ne pas ménager. Quand je pense à l'homme de génie, à l'homme excellent, au coeur d'or qu'elles ont fait souffrir, la colère m'étouffe et je voudrais pouvoir les injurier en face. - Ce que je ne manquerai pas de faire quand j'écrirai sa biographie laquelle sera insérée dans le Moniteur de Dalloz »...

146 

Gustave flaubert (1821-1880)

Les enchères sont terminées pour ce lot. Voir les résultats