Null Otto Wegener
Boni de Castellane en costume de Talleyrand
Paris, vers 1910
É…
Description

Otto Wegener Boni de Castellane en costume de Talleyrand Paris, vers 1910 Épreuve gomme bichromatée, 448x383 mm, sur carton de montage d'origine. On note les gants beurre frais, les souliers vernis (escarpins du siècle précédent). On remarque également la culotte blanche, les plumes blanches d'autruche sur le bicorne, attributs réservés aux ambassadeurs et ministres du Premier Empire. Le photographe a atténué le vilain grain de beauté au dessus de la lèvre droite. Modèle de Proust pour le personnage de Robert de Saint-Loup dans À la recherche du temps perdu, Boniface de Castellane est aussi un homme politique et député des Basses-Alpes, doté d'une réelle intuition politique _ notamment dans l'affaire marocaine ou vis-à-vis des alliances diplomatiques de la France _ et qui, toujours, essaye de se montrer digne du plus illustre de ses ancêtres, Talleyrand. Lorsqu'en 1906, Anna née Gould, sa richissime femme américaine, excédée de ses fredaines, le renvoie chez sa mère avec ses chemises, il poursuit ses collections, en cultivant l'art d'être toujours élégant, toujours souriant au-dessus du gouffre de ses dettes. Il est sans doute l'un des amateurs qui ont le plus influé sur le contenu des grandes collections américaines qui étaient en train de se constituer, celle de Henry Clay Frick, de John Pierpont Morgan.

Otto Wegener Boni de Castellane en costume de Talleyrand Paris, vers 1910 Épreuve gomme bichromatée, 448x383 mm, sur carton de montage d'origine. On note les gants beurre frais, les souliers vernis (escarpins du siècle précédent). On remarque également la culotte blanche, les plumes blanches d'autruche sur le bicorne, attributs réservés aux ambassadeurs et ministres du Premier Empire. Le photographe a atténué le vilain grain de beauté au dessus de la lèvre droite. Modèle de Proust pour le personnage de Robert de Saint-Loup dans À la recherche du temps perdu, Boniface de Castellane est aussi un homme politique et député des Basses-Alpes, doté d'une réelle intuition politique _ notamment dans l'affaire marocaine ou vis-à-vis des alliances diplomatiques de la France _ et qui, toujours, essaye de se montrer digne du plus illustre de ses ancêtres, Talleyrand. Lorsqu'en 1906, Anna née Gould, sa richissime femme américaine, excédée de ses fredaines, le renvoie chez sa mère avec ses chemises, il poursuit ses collections, en cultivant l'art d'être toujours élégant, toujours souriant au-dessus du gouffre de ses dettes. Il est sans doute l'un des amateurs qui ont le plus influé sur le contenu des grandes collections américaines qui étaient en train de se constituer, celle de Henry Clay Frick, de John Pierpont Morgan.

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