[l'Asie à Drouot] Pu Quan, membre impérial et artiste complet

jeudi 22 juin 2017
Pescheteau-Badin
Expert : Cabinet Portier

Le 22 juin, la maison Pescheteau-Badin présentera dans une vente d’arts asiatiques 103 œuvres d’Aisin Gioro Pu Quan (1913-1991), peintre calligraphe descendant du dernier empereur chinois Daoguang et membre de la famille impériale de la dynastie Qing. Cet ensemble provient de l’ancienne collection Fritz van Briessen.

Dès son plus jeune âge, Pu Quan contemple les chefs d’œuvre de la peinture chinoise et reçoit l’enseignement des plus grands peintres impériaux. À seulement 23 ans, il devient professeur à l’Université catholique Fu-Jen de Pékin.

Maîtrisant parfaitement les fondamentaux techniques et intellectuels de la peinture chinoise, Pu Quan est un artiste complet : peintre, calligraphe et poète. Il est capable de reproduire fidèlement le dynamisme d’un cheval au galop, la poésie d’un paysage, la finesse des fleurs et la légèreté des bambous.

Il trouve son inspiration dans les peintures impériales de la dynastie Song. Sa façon de peindre l’eau et ses courants fait écho à celle de MA Yuan (actif vers 1190-1230).

Puis on retrouve dans les bambous qu’il aime tant représenter, aux branches souples et rigides, les principes de la calligraphie Caoshu dans laquelle le peintre excelle.

À la fin des années 1950, le gouvernement communiste permet à Pu Quan et d’autres artistes tels que Dong Shouping et Wang Xuetao d’entreprendre la Longue Marche, une épopée de 12 000 km à travers la Chine. Ce périple lui permet de perfectionner et de diversifier sa production de paysages.

En 1944, Pu Quan rencontre le journaliste allemand Fritz van Briessen et lui fait découvrir la peinture chinoise. Des échanges entre les deux hommes résulte, en 1963, la publication de Chinesische Maltechnik, un ouvrage consacré à la technique de la peinture chinoise. L’élève allemand a conservé de ces années d’amitié et de collaboration, de nombreuses œuvres, documents et photographies.

Les œuvres de Pu Quan étant interdites de sortie du territoire chinois depuis 2002, cet ensemble constitue un témoignage exceptionnel de l’artiste en Occident.

Aperçu :

  • Encre et couleurs sur papier, représentant des branches d’arbres : saule pleureur, pin, cyprès et platane. Cachet Song Chuang en bas à droite. (6 000/8 000 €)
  • Encre et couleurs sur papier, représentant des arbres dans un paysage montagneux. Cachet Song Chuang en bas à droite. (6 000/8 000 €)
  • Encre et couleurs sur papier, représentant des cascades dans un paysage de montagne embrumé. Cachet Song Chuang en bas à droite. (6 000/8 000 €)
Exposition publique - Drouot - Salle 15
Mercredi 21 juin - 11h / 18h
Jeudi 22 juin - 11h / 12h

Vente aux enchères publique - Drouot - Salle 15
Jeudi 22 juin - 14h


Partager sur
Pescheteau-Badin

Art d'Asie, céramiques

Vente : jeudi 22 juin 2017
Salle 15 - Hôtel Drouot - 9, rue Drouot 75009 Paris, France
Maison de vente
Pescheteau-Badin
Tél. 01 47 70 50 90