Joseph Csaky, du cubisme au figuratif

lundi 19 juin 2017
Magnin Wedry

Le 19 juin, Joseph CSAKY (1888-1971) sera mis à l'honneur. Un ensemble d'œuvres de l'artiste issu de la collection d'Andrée VANBREMEERSCH comprenant un granit, des plâtres originaux, des plâtres d'atelier et des bronzes, cadeaux ou acquisitions auprès de l'artiste et du collectionneur Kelekian, sera présenté.

Une Panthère en granit blanc rosé réalisée en 1928 se distinguera. Cette œuvre témoigne des débuts de la période post-cubiste de Joseph Csaky. Elle a appartenu à l'Ancienne Collection Kelekian et était exposée, en 1986 au Musée d'Art Moderne de Troyes. (80 000/120 000 €)

Joseph Alexandre Csaky est né le 18 mars 1888, à Szeged en Hongrie. Il entre à l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Budapest à quatorze ans qu’il quitte deux ans plus tard pour s’engager sur des chantiers de construction et y apprendre la technique de la taille directe sur pierre.

Durant l’été 1908 il s’installe à Paris, Cité Falguière, chez des amis hongrois, afin de poursuivre sa formation puis emménage en 1909 à « La Ruche ».

Dès 1910, il expose au salon de la Société Nationale des Beaux-arts et présente Tête de femme, dont la rigidité académique des traits n’est pas sans évoquer le travail de Rodin.
En compagnie de peintres tels que Gleizes, Gris, Léger et Picabia et des sculpteurs Brancusi et Archipenko, Csaky participe en 1912 au premier salon de la Section d’or organisé par Marcel Duchamp. Après le scandale provoqué par la salle des « cubistes » au Salon d’Automne de 1912 où Csaky avait exposé un Groupe de trois femmes au cubisme insolent, il présenta avec succès Figure habillée au salon des Indépendants de 1913 puis, Tête de femme et Tête d’homme, en 1914.

En 1914, Joseph Csaky s’engage dans l’armée française, sa production ne reprenant qu’en 1919 lorsqu’il rencontre Léonce Rosenberg avec qui il signe un contrat d’exclusivité. Ce dernier voyait en lui un grand artiste cubiste porteur d’une forte originalité.
Transposant dans la pierre ses dessins de 1919, les cônes, sphères et tubes s’y chevauchaient et s’emboitaient, laissant à l’imagination le soin de faire revivre enfant ou femme représentés. Csaky se considérait comme l’un des principaux créateurs de la sculpture cubiste.
Parallèlement à cette production en ronde-bosse, Csaky réalise également à la fin de l’année 1920 des bas-reliefs en pierre polychromée, dont la composition s’apparente à ceux de l’Égypte pharaonique. Les expositions initiées par Léonce Rosenberg autour de son travail obtenant de plus en plus de succès, ses œuvres sont acquises par de grands collectionneurs internationaux.

À partir de 1923, Csaky s'intéresse aux motifs animaliers dont il simplifie les formes jusqu’à n’exprimer que les lignes de force du modèle tout en les géométrisant dans une interprétation cubiste.
Fort de ses succès, souhaitant désormais imposer son propre style et travailler sans contraintes, Csaky ne renouvelle pas son contrat avec Léonce Rosenberg après 1924. Le marchand continuera néanmoins à promouvoir l’œuvre de Csaky.

À partir de 1928, considérant avoir fait le tour des théories cubistes, Csaky décide de s’en détacher, abandonnant les compositions abstraites géométrisées pour retourner vers des formes figuratives simplifiées sans pour autant faire abstraction de ses acquis.

Aperçu de l'ensemble d'œuvres de Csaky :

  • Nu féminin debout ou Simone, bronze à patine dorée, signé et daté 47. (8 000/10 000€)
  • Pureté dite pudeur ou Madame Csaky, sculpture en bronze à cire perdue à patine brune, signée, datée 58. Épreuve unique, seule référencée à ce jour, offerte par l'artiste à l'actuel propriétaire. Exposée au Musée d’Art moderne de Troyes en 1986. (6 000/8 000 €)

La vente se poursuivra avec notamment une peinture sur bois signée Victor VASARELY (1908-1997) et intitulée AGUIA/2. L'artiste a mentionné au dos du tableau la date de l'idée, 1957, et la date de réalisation, 1965. Une étiquette au dos indique qu'elle a été exposée à Cologne en Allemagne sans préciser la date. (70 000/100 000 €)

Exposition publique - Drouot - Salle 5
Samedi 17 juin - 11h/18h
Lundi 19 juin - 11h/12h

Vente aux enchères publiques - Drouot - Salle 5
Lundi 19 juin - 14h


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Magnin Wedry

pendules, art d'Asie, tableaux, objets d'art et mobilier, sculptures, collection Andrée Vanbremeersch

Vente : lundi 19 juin 2017
Salle 5 - Hôtel Drouot - 9, rue Drouot 75009 Paris, France
Maison de vente
Magnin Wedry
Tél. +33 (0)1 47 70 41 41