Art moderne et École de Paris

mercredi 22 novembre 2017

Millon 
Expert : Cécile Ritzenthaler

Mercredi 22 novembre, la maison Millon dispersera aux enchères un remarquable ensemble d’œuvres d’Art Moderne signées par les figures emblématiques que compte cette période, dont une dizaine provenant d’une collection privée. Couvrant les années 1915 à 1930, cette sélection offre un bel aperçu des mouvements artistiques de la première moitié du XXe siècle, à travers le travail d’artistes tels que André LHOTE (1885-1962), Gino SEVERINI (1883-1966), Maurice UTRILLO (1885-1955) ou encore Maximilien LUCE (1858-1955).

Composée de 150 lots, cette vacation est estimée à 2 000 000 €.

André LHOTE (1885-1962)

« Entre Réalisme, Pointillisme et Cubisme, cette œuvre précoce dans la production de l’artiste présente l’intérêt de se situer à la charnière de tous les courants artistiques de cette époque » souligne l’expert Cécile RITZENTHALER.

Après avoir suivi des cours à l’École des Beaux-Arts de Bordeaux, André LHOTE se consacre à la sculpture sur bois, une discipline qu’il délaissera rapidement au profit de la peinture à l’âge de 21 ans. Il aura d’ailleurs une révélation pour la Peinture Moderne devant un tableau de Gauguin. Les œuvres de LHOTE rencontrent rapidement une belle reconnaissance puisque dès 1906 il est invité à exposer au Salon d’Automne, lors duquel il présente trois toiles. À compter de cette année, il participera à chacune des éditions de cette manifestation qui regroupe une pléiade de grands artistes. Ses recherches personnelles l’amènent au fil des années à développer un style Cubiste très identifiable, parfaitement représenté dans l’œuvre Nu Assis, réalisée en 1918.

Jusqu’alors conservée au sein de cette collection privée, cette œuvre estimée 120 000 / 150 000 € représente Margueritte, la première épouse de l’artiste. Dans son traitement, cette toile reflète l’approche très personnelle que LHOTE avait du Cubisme. Il cherche à conserver à travers son sujet et la rigueur de la composition un lien avec la Peinture Classique et inscrit la modernité dans la continuité de la tradition, écartant ce qu’il y a de trop abstrait dans ce mouvement.

On retiendra également du peintre bordelais, une huile ayant pour sujet la ville de Toulon. Conservée jusqu’à ce jour aux côtés de Nu Assis, cette œuvre de 1931 fut acquise en 1973 auprès de Simone LHOTE, la dernière épouse de l’artiste. Elle est estimée par l’expert Cécile RITZENTHALER à 60 000 / 80 000 €.

Gino SEVERINI (1883-1966), Maurice UTRILLO (1883-1955) et Maximilien LUCE (1883-1955)

Autre œuvre phare de la collection, la toile Nu à l’éventail réalisée en 1947 par le peintre futuriste Gino SEVERINI. Par son traitement et sa construction, cette œuvre illustre l’attention que le collectionneur portait à la composition des tableaux. Estimée 60 000 / 80 000 €, cette huile fut acquise en 1973 lors d’une vente aux enchères à Versailles et conservée depuis par l’actuel détenteur.

Considéré comme le plus français des peintres italiens, Gino SEVERINI arrive à Paris en 1906 et fréquente l’avant-garde artistique parisienne. Il traverse les grands courants de la première moitié du XXe siècle et s’illustre autant à travers le Divisionnisme, le Futurisme, le Cubisme qu’à travers la Figuration, puis le Néo-Futurisme et enfin l’Abstraction.
Ses œuvres font aujourd’hui partie des plus grandes institutions internationales telles que les musées d’Art Moderne de Paris, de Rotterdam ou encore de New York.

Parmi les œuvres remarquables que compte cette collection, notons une huile sur carton parqueté signée Maurice UTRILLO, exécutée vers 1907. Intitulée Paysage à Montmagny, elle est proposée aux enchères à une estimation de 20 000 / 30 000 €.

Figure emblématique de l’École de Paris, Maurice UTRILLO, artiste visionnaire et avant-gardiste est l’un des peintres les plus apprécié de sa génération. Il ouvre la voie d’une peinture populaire en rupture avec la peinture bourgeoise de l’époque. Son œuvre singulière a acquis une reconnaissance internationale, notamment aux États-Unis et au Japon. Ses tableaux sont présents dans les grands musées américains, européens, et au Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg.

Maximilien LUCE, qui fut l’un des plus prolifiques peintres néo-impressionnistes sera présent au catalogue avec Le Bain de Frédéric. Une œuvre réalisée entre 1895 et 1906, acquise par l’actuel collectionneur lors de la succession de Frédéric LUCE (1896-1974) en 1975 et abritée jusqu’à ce jour au cœur du même ensemble. Cette toile, représentative de la production de l’artiste qui, de la peinture classique se tourne peu à peu vers le pointillisme au fil de ses recherches sur les effets de lumière et les effets de prismes rendus par les couleurs est estimée 80 000 / 100 000 €. Son thème, articulé autour de la famille, présente la particularité de dégager une certaine émotion à travers ce moment de partage, de complicité et d’attention portée à l’enfant.

Vente aux enchères publique – Hôtel Drouot – Salle 5
Mercredi 22 novembre - 14h

Expositions publiques – Hôtel Drouot – Salle 5
Mardi 21 novembre 2017 - 11h / 18h
Mercredi 22 novembre - 11h / 12h


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Vente : mercredi 22 novembre 2017
Salle 5 - Hôtel Drouot - 9, rue Drouot 75009 Paris, France
Maison de vente
Millon
Tél. 01.47.27.95.34