VILLANFRAY & ASSOCIÉS - Collection Jean-Claude Lauret - Art d'Afrique

vendredi 25 mai 2018
Expert : Emmanuelle Menuet

Vendredi 25 mai, la maison Villanfray & Associés dispersera à Drout la collection d’art d’Afrique de Jean-Claude Lauret, journaliste et co-auteur de l’ouvrage Sculptures des trois Volta accompagnant l’exposition parisienne organisée par la Société des Amateurs de l’Art Africain en 2001.

Constituer une collection. C’est une quête, c’est, surtout, une course effrénée en quête de perfection – perfection d’un regard, d’un geste, d’une forme. On peut en confier le soin à un chasseur d’images ou l’on peut soi-même partir à la traque. Il y a là de quoi emplir une vie. 
Jean-Claude Lauret

Initié à l’art par son père, la « passion dévorante » de Jean-Claude Lauret pour les arts premiers commence devant la vitrine d’une galerie de Saint-Germain-des-Prés dans laquelle sont présentées une statue Dogon et une statue Lobi. Il est stupéfait.
Débute alors une fréquentation assidue de Drouot et de ses ventes d’art africain.

Rapidement, le collectionneur se rend sur la terre de création des œuvres qui le fascinent. Il s’attache particulièrement au Burkina Faso et à Lomé, capitale du Togo.

Il a fallu 30 ans pour réunir les 70 œuvres présentées en première partie de cette vente.

L’une des pièces maîtresses de cette collection est un masque « à déformation Ibo » provenant du Nigeria. Cette sculpture en bois dur à patine noire,
étoffe et métal, se distingue par la modernité et la force de sa construction. (Estimation : 30 000 - 40 000 €)
Rare dans les productions africaines, les masques « à déformation » ou « de maladie » influencent les grands artistes du début du XXe siècle, un phénomène étudié par William Rubin dans son célèbre ouvrage, Le Primitivisme dans l'art du XXe siècle.
 
   


Une statue masculine Lobi en bois dur à patine brun foncé, estimée entre 1 200 et 1 800 € sera également proposée dans cette vente.


« En leur territoire les esprits veillaient. Quand ils rencontraient un problème “existentiel”, ils s’en allaient toujours trouver le sorcier (féticheur). Le plus souvent, celui-ci demandait à son patient de prendre un morceau de bois qu’il devait tailler afin de devenir le siège de la force et de la puissance de l’esprit réputé à l’origine des troubles subis. » explique Jean-Claude Lauret

« L’imagination des Lobis dans la représentation des esprits est sans limites. C’est ce qui m’a séduit et continue de me fasciner. »

 
Vente aux enchères publique - Drouot - Salle 7
Vendredi 25 mai - 14h
Exposition publique - Drouot - Salle 7
Jeudi 24 mai - 11h / 21h
Vendredi 25 mai - 11h / 12h

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