Enfants Soldats - Exposition d'art contemporain africain

Du 4 au 12 février
En partenariat avec la FONDATION INVISIBLE BORDERS, Drouot présente les œuvres de huit artistes contemporains africains et deux plasticiens européens, à l'occasion de la Journée Internationale des Enfants Soldats.

Les artistes ont répondu à l'invitation de Benjamin Noël Vandenberghe, co-fondateur de la Fondation qui promeut leur travail sur la scène occidentale.
YÉANZI, ABOUDIA, Jean-David NKOT, Armand BOUA, Médéric TURAY, Boris NZEBO, Gonçalo MABUNDA, Mounou Desiré KOFFI, Bruce CLARKE et Eric BOTTERO, tous sont mobilisés pour défendre la cause des enfants impliqués dans les conflits et expriment cet engagement dans les créations exposées à Drouot.
 
Saint Etienne YÉANZI
Colloquium I, 2018

Plastique fondu sur tissu imprimé
140 X 105 cm
Médéric TURAY
Enfants Soldats, 2019

Acrylique, collage
300 x 200 cm
Bruce CLARKE
In the forest, 2011
Acrylique et collage
197 x 130 cm
Eric BOTTERO
Globalization
Tirage argentique rehaussé d'encre et gratté
20 x 30 cm
Arman BOUA
Sans titre, 2018

Acrylique sur carton
120 x 120 cm
Mounou Désiré KOFFI
Le Soupire, 2018
Acrylique et claviers de téléphone
100 x 100 cm

Yéanzi est né 1988 en Côte d’Ivoire où il vit et travaille. Il est diplômé de l’École Nationale des Beaux-Arts d’Abidjan d'où il sort major de sa promotion en 2012.  Depuis 2013, il poursuit un travail personnel en utilisant la matière plastique qu’il fait fondre. Il modifie ainsi son rapport au portrait, peindre sans peinture les personnes qui l’entourent au quotidien. Yéanzi a reçu plusieurs prix et distinctions, notamment le ler prix de peinture au concours culturel ‘‘Côte d’Ivoire-Israël’’, en 2008. En 2013, il est lauréat du ‘‘Grand prix de Guy Nairay’’ et du prix ‘‘Bene Hoane’’ en 2013.

Aboudia, né en 1983 en Côte d’Ivoire, vit et travaille à Abidjan et à New-York. Aboudia est diplômé du Centre Technique des Arts Appliqués de Bingerville. Son travail est largement diffusé dans la presse internationale en 2011 pour son témoignage de la bataille d’Abidjan.  La Galerie Cécile Fakhoury a présenté deux expositions personnelles de son travail en 2014 et 2016. Ses œuvres ont également été exposées à la Fondation Total à l’occasion du Off de la Biennale de Dakar en 2014. Le travail d’Aboudia est présent dans de nombreuses collections et institutions internationales. À Londres, son travail a été montré à la Saatchi Gallery dans le cadre des deux expositions Pangaea : New Art From Africa and Latina America en 2014 et 2015.

Jean-David Nkot est né en 1989 au Cameroun où il vit et travaille. Après avoir suivi l'enseignement de l’Institut des Beaux-Arts de Foumban, il intègre en 2017 le Post Master “Moving Frontiers” organisé par l’Ecole Nationale d’Arts de Paris-Cergy sur la thématique des frontières. Par ailleurs, il flirte avec les ateliers des aînés comme ceux de Hervé Youmbi, Salifou Lindou, Jean Jacques Kanté... Le corps et le territoire sont les sujets-clés autour duquel il structure sa démarche plastique. Les timbres postaux géants, qui constituent l’essentiel de ses créations interrogent et secouent les consciences en explorant et exposant des visages submergés par des inscriptions des noms d’armes de guerre.

Armand Boua est né en 1978 en Côte d’Ivoire où il vit et travaille. Après une formation à l’École des Beaux-Arts et au Centre Technique des Arts Appliqués à Abidjan en Côte d’Ivoire, il choisit le médium de la peinture. En 2007, Armand Boua expose pour la première fois au Festival des Arts Visuels d’Abidjan. Marqué par la vie urbaine dont il fait son thème de prédilection, Armand Boua peint principalement sur des planches de carton qu’il ramasse dans les rues. Sur ce thème, il participe en 2010 à la 9e édition de la Biennale de Dakar, Sénégal. En 2015, il participe à l’exposition collective Pangaea II: New Art from Africa – Latin America à la Saatchi Gallery de Londres. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles dans le monde : galerie Lars Kristian Bode à Hambourg, en 2018, Create Hub Gallery, Dubaï, 2017... Ses œuvres sont présentes dans plusieurs collections internationales dont la collection Saatchi.

Médéric Turay, né en 1979 en Côte-d’Ivoire, grandit aux Etats-Unis. De retour à Abidjan, il réalise un rêve d’enfant et obtient son diplôme des Beaux-Arts (INSAAC) en 2000 ; la même année, il est élu meilleur jeune artiste de l’Afrique de l’Ouest. Ses œuvres qui lui valent aujourd’hui une notoriété grandissante sont présentes dans des collections prestigieuses (Charles Saatchi,Londres, EthanCohen, New York,…). Amoureux du néo-expressionnisme de Basquiat et des compositions cubistes de Picasso, il crée son écriture « Trace ». Conjuguant des matériaux divers, il construit, découpe, accumule, compose, avec énergie et spontanéité des instants de vie.

Boris Nzebo, autodidacte, s'est formé auprès des artistes Koko Komégné, Hervé Yamguen et Goddy Leye. En 2007, il effectue une résidence à ArtBakery, à Bonendale-Douala, au cours de laquelle il se frotte à différents mediums : vidéo, photo, installation, performance. Par la suite, il affirme sa thématique singulière, qui consiste à explorer la coiffure dans l'espace urbain, signes du rang social et d'une appartenance culturelle. À partir de 2010, il participe à de nombreuses expositions collectives, au Cameroun et à l'étranger : Maison Revue Noire, Paris et Savvy Contemporary, Berlin, en 2010, Fondation Blachère, Apt, en 2011... Il a à son actif deux expositions personnelles, In & Out of my head, doual’art (Cameroun, 2010) et Vil-Visages, à l'Institut Français de Yaoundé (Cameroun, 2011). Il est remarqué par la galerie Jack Bell, Londres, qui lui a offert de participer à plusieurs expositions collectives dans des foires. A partir de 2016, il est régulièrement exposé par la Galerie MAM (Douala) lors de foires et biennales internationales.

Gonçalo Mabunda travaille sur la mémoire de son pays, le Mozambique, qui est sorti en 1992 d'une longue et terrible guerre civile commencée dans le milieu des années 70. Son enfance a été rythmée par la violence et l'absurdité de cette guerre. En 1998, il participe au projet Transformation des armes en objets d'art. Il donne ainsi aux AK 47, lance-roquettes, pistolets et autres objets de destruction, des formes anthropomorphiques. Il s'est principalement fait connaître grâce à ses trônes, réalisés à partir d'armes de guerre. Les trônes, attributs du pouvoir tribal et clanique typique de l'Afrique, sont, pour lui, une façon ironique de s'asseoir sur l'absurdité de la guerre civile du Mozambique, qui a isolé son pays pendant de nombreuses années. Il réalise également des masques sur le modèle des masques traditionnels d'Afrique sub-saharienne, également à partir d'armes.

Mounou Desiré Koffi est né en 1994 dans la ville de Buyo (Sud-Ouest de la Côte D'Ivoire). Sa vocation s’affirme très tôt lorsqu'il gagne un concours alors qu’il n’est encore qu’à l'école primaire. Après un baccalauréat artistique au Lycée d'enseignement artistique d'Abidjan dont il sort major, il intègre les Beaux-Arts de la capitale ivoirienne. Mounou Désiré réalise un heureux mariage entre l’impressionnisme et l’art figuratif. Il donne une seconde vie aux téléphones portables usagés et utilise les claviers et écrans pour dessiner des silhouettes humaines, qu’il insère dans des décors urbains réalistes et hauts en couleurs. La démarche, résolument écologique, n’en est pas moins esthétique.

Plasticien et photographe, Bruce Clarke est né en 1959 à Londres. Il réside depuis le début des années 90 en France. Son œuvre traite de l’histoire contemporaine, de l’écriture et de la transmission de cette histoire pour stimuler une réflexion sur le monde contemporain et ses représentations. Résolument ancrée dans un courant de figuration critique, sa recherche plastique intègre les codes pour mieux les retourner contre les appareils de pouvoir et d’injustice.  D'origine sud-africaine par ses parents, il a très tôt été engagé politiquement et plastiquement pour le changement en Afrique du Sud. Après un reportage photographique effectué au Rwanda quelques semaines après le génocide en 1994, il propose la création sur un site proche de Kigali d'un mémorial artistique en forme d’installation monumentale, Le Jardin de la mémoire, projet réalisé depuis 2000 avec le concours des familles ou des proches des victimes et soutenu par la société civile, les institutions rwandaises et l’UNESCO.

L’artiste Éric Bottero, né à Paris en 1968, débute sa carrière de photographe au début des années 1990. Repéré par le magazine PHOTO en 1991, il s'oriente vers la photographie de mode et diffuse de plus en plus ses images pour la presse et la publicité. À la fin des années 1990, il commence à pratiquer la photo expérimentale en travaillant sur le support du négatif couleur et met au point un spectre chromatique et un processus particulier qui lui permettent d’obtenir un travail pictural. Dès 1996, il met en place une production de photographies issues d’agrandissements de négatifs couleurs qui révèlent les prémices de la construction d’une œuvre originale et pousse dans ses retranchements la perception de l'image photographique.



 


 

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