LUCIEN PARIS - Huit enseignes de commerces entrent dans les collections du Musée Carnavalet

lundi 18 mars 2019
Lundi 18 mars, une foule s’était déplacée à Drouot pour assister à la dispersion de l’incroyable collection de Roxane Debuisson par la maison Lucien Paris. Les 189 lots de la vente ont trouvé preneur et ont tous décuplé leur estimation. Le musée Carnavalet a préempté huit enseignes d’anciens commerces parisiens au cours de cette vente patrimoniale. La pièce phare, l’enseigne du fabricant de fournitures pour cafés et bistrots « À l’éléphant » s’est notamment envolée. Estimée 1500-1600€, elle a été acquise 38 750€*.

Enseignes du XIXe et du début du XXe siècle, emblématiques témoignages des rues du Paris ancien, rejoignent les collections du musée consacré à l’histoire de la capitale. Les enseignes du marchands d’escargots « Lazare successeurs » (vendue 12 750 €* ; lot 68), du gantier « Au gant noir » (vendue 5 625 €* ; lot 70), du café « À l’auvergnat de Paris » (vendue 1 125€* ; lot 80), du lavoir « Sainte-Eugénie » (vendue 500€* ; lot 82), d’un commerce de parapluies (vendue 1 375€* ; lot 88), de la librairie « À l’enseigne du livre rouge et de la plume blanche » (vendue 4 000€* ; lot 92), d’un coiffeur (vendue 3 125€* ; lot 97) et l’enseigne lumineuse Art Nouveau de la fabrique de lanternes et réflecteurs « L. Grimmeisen » (vendue 3 125€* ; lot 112) ont été préemptées par l’institution.
 
     
Paire d’enseignes du marchand d’escargots « Lazare successeurs »
Époque Second Empire
Vendue 12 750 €* - Lot 68
©Lucien/Drouot
Enseigne lumineuse de la fabirque de lanternes « L. Grimmeisen »
Époque Art Nouveau
Vendue 3 125€* - Lot 112
©Lucien/Drouot
Enseigne « Au gant d’or »
Époque Second Empire
Vendue 5 625 €* - Lot 70
©Lucien/Drouot

La plus haute enchère de la vente a été remportée à 38 750€* par l’enseigne du fabricant de fournitures pour cafés et bistrots « À l’éléphant », réalisée vers 1840. Située au 122-134 rue de Lyon, face à la place de la Bastille, l’entreprise avait choisi cet animal en référence à la fontaine que Napoléon avait comme projet, non-abouti, d’installer sur la place pour fournir les riverains en eau. Celle-ci devait être surmontée d’une statue colossale d’un pachyderme. Confiée après 1812 à l’architecte Alavoine, sa réalisation fut remise en cause par la chute de Napoléon avant d’être abandonnée après la Révolution de 1830. Un modèle en plâtre, élevé près du chantier en 1814 et détruit en 1846, constitua pendant une trentaine d’années un objet de curiosité qui suscita les commentaires de plusieurs écrivains avant d’être immortalisé par Victor Hugo dans son roman Les Misérables qui en fait le refuge de Gavroche (estimation 1 500 – 1 600 €). (Lot 66)

Initialement estimée entre 200 et 300 €, l’Allégorie de la Source sculptée par Jean-François Étienne Gossin en 1837, s’est envolée à 17 500 €*. La statue ornait la fontaine de l’hôtel Jean-Louis Raoul, anciennement située rue de Beautreillis. (Lot 126)
 

L’engouement des enchérisseurs était également palpable lors de la bataille d’enchères suscitée par l’ensemble de panneaux extérieurs de la Boulangerie-pâtisserie "des statues" acquis 27 500 €*. Datant de la fin du XIXe siècle, les plaques de verre ornaient la devanture du commerce situé rue de la Tombe-Issoire, dans le XVIe arrondissement, dont le nom fait référence à l’atelier de sculpteur occupé dans la cour de l’immeuble. (Lot 113)
 
*Frais inclus
 

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Lucien Paris

tableaux, mobilier et objets d'art, collection Roxane Debuisson

Vente : lundi 18 mars 2019
Salle 5-6 - Hôtel Drouot - 9, rue Drouot 75009 Paris, France
Maison de vente
Lucien Paris
Tél. 01 48 72 07 33