LUCIEN PARIS - Space to Paris

lundi 21 octobre 2019
Pour le cinquantième anniversaire du premier pas de l’Homme sur la Lune, la maison Lucien Paris organise une vente événement entièrement dédiée à l’astronomie le 21 octobre 2019. Parmi près de 130 météorites, un fragment de 364 kg de la légendaire météorite du Mont-Dieu, une météorite lunaire complète avec sa croûte de fusion, ou encore un fragment de 157 kg de la célèbre météorite de Saint-Aubin seront proposés aux enchères. À découvrir également : des photographies de différentes missions Apollo, des globes célestes, objets scientifiques et oeuvres d’art issus de diverses collections particulières.

LA MÉTÉORITE DU MONT-DIEU
 
   
Âge terrestre : 60 000 ans
Âge de formation : 4,56 milliards d'années
Estimation : 80 000 - 120 000 €
En 1994, fut découverte, dans la forêt domaniale du Mont-Dieu, plus petite commune des Ardennes, arrondissement de Sedan, comptant 17 habitants, appelés "Montagnards Divins", une météorite ferreuse de type sidérite octahédrite (à base de fer et faible teneur en nickel, riche en sulfure), classée IIE, en divers fragments totalisant près d'une tonne. Il s'agissait de la masse météoritique la plus importante découverte en France. La masse du plus gros fragment atteignait 435 kg, soit la seconde masse météoritique monolithique découverte en Europe. Cette météorite, qui prit le nom de la trouvaille, "Mont-Dieu", serait tombée à la fin du XIXe siècle ou au tout début du XXe siècle.

En 2010, Jean-Luc Billard, orpailleur professionnel et détectoriste, qui s'intéressait aussi aux pierres du cosmos, obtint l'autorisation, grâce à l'intervention d'un ancien garde forestier, de prospecter avec un garde de l'ONF en activité, dans la forêt domaniale du Mont-Dieu.

Le 23 juin 2010, après avoir tous deux découvert deux petits morceaux de météorites, le garde de l'ONF autorisa Jean-Luc Billard à continuer à prospecter seul. Il gara son véhicule, coupa à travers bois, puis, après avoir allumé un détecteur de métaux, découvrit un énorme fragment de météorite enterré à 70 cm de la surface du sol. 

Le vestige de la construction de notre système solaire, il y a 4,5 milliards d'années, est issu de chocs d'une violence inouïe au sein de la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter.

Le lendemain, les deux gardes vinrent le rejoindre pour constater l'énormité de la météorite de 364 kg que son inventeur venait de dégager de la terre qui l'emprisonnait. Ils demandèrent l'aide d'un agriculteur qui dut l'extraire au moyen d'un tracteur équipé d'une fourche, puis l'abrita dans une grange.

Jean-Luc Billard fit une déclaration de découverte à la préfecture des Ardennes, qui lui adressa en juillet la réponse suivante : "Il n’y a pas découverte par le pur effet du hasard lorsqu’on recherche avec un détecteur de métaux, qu’on a sollicité une autorisation pour chercher et qu’on trouve un fragment d’une météorite dont l’existence est connue depuis 1994. La propriété de l’objet du fragment de météorite que vous avez extrait de la forêt domaniale du Mont-Dieu appartient donc intégralement à l’État, propriétaire du terrain".

Après un courrier de contestation de l'inventeur, une nouvelle réponse de la Préfecture se traduisit par la saisie de la météorite au Musée des Minéraux et Fossiles, où Jean-Luc Billard l'avait déposée.

Jean-Luc Billard introduisit une action en justice devant le Tribunal Administratif, qui se déclara incompétent. Il saisit alors le Tribunal de Grande Instance de Charleville-Mézières.

L'affaire fut relayée par l'ensemble des médias qui couvrit un véritable feuilleton. Au terme de trois années de procédure, le dénouement fait désormais jurisprudence. Le 18 avril 2014, le Tribunal rendit une décision dans laquelle il considéra la météorite de Mont-Dieu comme un "bien sans maître", dont Jean-Luc Billard est l'inventeur et donc le propriétaire exclusif.

Le 24 septembre 2014, la Préfecture des Ardennes restitua la météorite à Jean-Luc Billard. En décembre 2014, Jean-Luc Billard la fit transporter au Planétarium de Belfort, où elle resta exposée jusqu'à ce qu'il décide d'en confier la vente à Me Lucien.

Cette météorite de 364 kg est la troisième plus grosse météorite conservée en France, après celle du Museum d'Histoire Naturelle de Paris, qui pèse 625 kg. Désormais débarrassée de toute problématique en justice, cette météorite pourra désormais subir avec grande quiétude le feu des enchères.

LA MÉTÉORITE DE SAINT-AUBIN
 
   
Âge terreste : 55 000 ans
Âge de formation : 4,56 milliards d'années
Estimation : 30 000 - 50 000 €
En 1968, fut mise à jour, par un agriculteur qui labourait un champ, la toute première pièce, d’une masse de 170 kg, de la météorite de Saint-Aubin (Aube). Remisée dans une grange depuis sa découverte, il fallut attendre 2002 pour qu’elle soit analysée et reconnue comme météorite.

En 2018, quatre passionnés constatèrent le gigantisme de la chute de la météorite de Saint-Aubin. À l’aide, notamment, d’un dispositif de détection de métal en grande profondeur et en accord avec les propriétaires des parcelles, ils identifièrent, entre mars et octobre, une ellipse de chute phénoménale de 1 100 mètres de long, 900 mètres de large, comprenant 123 points d’impact, pour un total de sept tonnes. Cette ellipse constituait l’empreinte de la chute la plus importante recensée en France et l’une des plus importantes au monde, bien supérieure au précédent record de la météorite de Mont-Dieu, dont la masse totale de la chute est de 1,1 tonne.

Le 3 septembre, ils mirent à jour une météorite de 157 kg, le fragment présenté dans cette vente. Il s’agit d’une sidérite octaédrite, avec de belles figures de Widmanstätten, typiques de ces météorites ferreuses. Les analyses par fluorescence X donnent près de 11 % de nickel, 0,7 % de cobalt et 0,1 % de phosphore. Elle constituait la suite de la météorite de Saint-Aubin, dont le premier spécimen avait été découvert en 1968.

Le 3 octobre, ils découvrirent 370 m plus loin une autre météorite de 477 kg, masse principale de l’ellipse. Il s’agit à ce jour de la deuxième plus grosse météorite française, après la météorite Caille (ou La Caille), conservée au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris.


 

Dossier de presse original et complet non relié d’Apollo 11
fournissant des informations très détaillées et des diagrammes
relatifs aux premiers pas de l’Homme sur la Lune. 250 pages.
Estimation : 1 900 - 2 000 €
   
Gant expérimental original fabriqué par NPP Zvezda,
prototype pour le programme spatial russe vers Mars.
Estimation : 3 500 - 4 000 €
 
Vente aux enchères publique - Drouot - Salle 4
Lundi 21 octobre - 14h

Exposition publique - Drouot - Salle 4
Samedi 19 et dimanche 20 octobre - 11h / 18h
Lundi 21 octobre - 11h / 12h



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Lucien Paris

météorites, aérospatiale

Vente : lundi 21 octobre 2019
Salle 4 - Hôtel Drouot - 9, rue Drouot 75009 Paris, France
Maison de vente
Lucien Paris
Tél. 01 48 72 07 33