ADER - L'esprit du XVIIIe siècle : La Collection Biron d'orfèvrerie

mercredi 29 janvier 2020
Inédite sur le marché, l’importante collection de mobilier et d’argenterie du XVIIIe siècle de Renée et Louis Biron sera dispersée par la maison de ventes Ader le 29 janvier à Drouot. Collectées pendant 40 ans par ce couple de passionnés du siècle des Lumières, ces pièces d’exception offrent un éclairage historique et artistique sur l’orfèvrerie du XVIIIe, et notamment sur la qualité et l’originalité de la production provinciale (Saint-Omer, Morlaix, Trevoux, Besançon) qui intéresse de plus en plus les collectionneurs et les historiens de l’art.

 

Saint Omer vers 1760 Saupoudreuse en argent. Maître orfèvre : attribué à Jacques Martin, Hauteur: 23,5cm Origine: collection de Monsieur BAUR en 1960. Estimation : 12000/15000€


Soupière en argent et sa doublure de forme ovale reposant sur quatre pieds à attaches feuillagées et perlées. Maître orfèvre : Jean-Pierre CHARPENAT, longueur: 36,7cm - hauteur: 29,7cm. Estimation : 12000/18000€


Trevoux, Suite de quatre jattes carrées en argent à contours prononcés et côtes pincées bordées de filets et d’un jonc, gravées au centre d’armoiries comtales. Maître orfèvre: Dominique Chantel, dimensions: 25cmx25cm. Estimation : 8 000 / 10 000 €

 
aaa Un éclairage inédit sur l’orfèvrerie du XVIIIsiècle

« Commencée dans les années 1970, la collection de mobilier et d’argenterie du XVIIIe siècle de Renée et Louis Biron est totalement inédite sur le marché. Il est extrêmement rare de trouver aux enchères un ensemble de pièces d’orfèvreries collectées pendant une période aussi longue et jamais présenté au public ni aux professionnels de l’art », détaillent Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique avec les experts en argenterie Claire Badillet et Édouard de Sevin.

Dispersée aux enchères par la maison de ventes Ader mercredi 29 janvier à Drouot, cette collection constituée par des amateurs passionnés par le siècle des Lumières offre un éclairage historique et artistique sur l’orfèvrerie du XVIIIe siècle. Cette dispersion intéressera à la fois les historiens d’art, les collectionneurs ainsi que le grand public, de plus en plus nombreux à fréquenter les expositions dédiées à l’art du XVIIIe siècle, temporaires ou permanentes comme les salles du Louvre dédiées aux objets d'art de Louis XIV à Marie-Antoinette.

70 pièces datant de l’âge d’or de la production française

Dans leur appartement parisien, Renée et Louis Biron ont réuni un ensemble de mobilier, d’objets d’art et d’argenterie datant du XVIIIe siècle. Plus de 200 pièces de cette collection homogène, constituée par ces amateurs éclairés, seront mises aux enchères. Parmi les lots phares de la vente figurent une suite de quatre fauteuils d’époque Louis XV estampillés Jean Baptiste Tillard estimée de 15 000 à 20 000 euros, une table rafraichissoir en acajou attribuée à Joseph Canabas (5 000 à 7 000 euros), ainsi qu’un rare ensemble de plus de 70 pièces d’orfèvrerie française.

« Le XVIIIe s’avère être l’âge d’or pour l’argenterie, et la production française influençait alors toutes les cours d’Europe. Toutes les pièces d’orfèvrerie de la collection datent de cette époque et ont été fabriquées en France. Des modèles rarissimes acquis depuis les années 1970 directement auprès des plus grands spécialistes, comme la galerie Baur ou le collectionneur David Weil », ajoutent les experts Claire Badillet et Édouard de Sevin. 

L’intérêt du marché pour les orfèvres provinciaux

L’originalité de cet ensemble d’argenterie du XVIIIe figure également dans l’importance accordée à l’orfèvrerie provinciale de cette époque, avec de très rares pièces de Saint-Omer, Morlaix, Lille ou Besançon… « Si leur qualité de production s’avère aussi élevée qu’à Paris, ces pièces fabriquées en région sont bien plus créatives ! Parce qu’ils n’étaient pas soumis aux mêmes exigences et aux mêmes règles que les orfèvres parisiens, qui devaient répondre aux attentes de la cour et aux modes royales, les maîtres artisans de province étaient bien plus libres de leurs choix esthétiques », détaillent les experts. 

Il y a notamment au catalogue de la vente une rare saupoudreuse à sucre exécutée à Saint-Omer vers 1760 (estimée de 12 000 à 15 000 euros), alors que les sucriers étaient largement préférés à cette époque et les saupoudreuses plus vraiment réalisées… Ainsi que 4 jattes d’un maître orfèvre de Trévoux, près de Lyon (estimées de 8 000 à 10 000 euros). « On ne connaît pratiquement pas d’autres suites de jattes en argent, et ces modèles présentent par ailleurs un contour très accentué particulièrement original », précisent Claire Badillet et Édouard de Sevin. « L’argenterie provinciale est un nouveau domaine de recherche en histoire de l'art. Les collectionneurs commencent également à s’intéresser à cette production, ainsi que les musées régionaux qui veulent acquérir des pièces de leur patrimoine », ajoutent Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique.


Vente aux enchères publique - Drouot - Salle 1/7
Mercredi 29 janvier - 14h

Exposition publique - Drouot - Salle 1/7
Lundi 27 et mardi 28 janvier - 11h / 18h
Mercredi 29 janvier - 11h / 12h

 

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Ader

tableaux anciens, mobilier et objets d'art, arts de la table, argenterie, orfèvrerie, céramiques

Vente : mercredi 29 janvier 2020
Salle 1-7 - Hôtel Drouot - 9, rue Drouot 75009 Paris, France
Maison de vente
Ader
Tél. 01.53.40.77.10