AUCTIONART - Automates publicitaires

jeudi 12 mars 2020

Expert : Michel Roudillon

Jeudi 12 mars, l’une des plus rares et des plus importantes collections d’automates publicitaires connues sera dispersée par la maison AuctionArt Rémy Le Fur à Drouot. Cette collection a été constituée en une vingtaine d’années par deux passionnés, pour la réalisation d’une exposition dédiée aux automates publicitaires au Musée National de Monaco en 2008. 
 

Pastilles VALDA, scène du bateau à roue, présentoir automate de vitrine par les Ets. COURTIN, France 1931.

 
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, de nombreux changements stimulent l’activité commerciale à Paris. Le concept de grand magasin émerge en 1852 avec l’expansion du Bon Marché, l’ouverture du Printemps en 1865 et de la Samaritaine en 1870. Ils deviennent rapidement des temples de la consommation et de la modernité.

Attirer le passant pour en faire un client devient alors la préoccupation majeure de ces établissements. Plus attractif que l’affiche, l’automate apporte une réponse à ce nouveau besoin. De multiples saynètes animées investissent les vitrines qui deviennent des devantures-spectacles. Disposés d’abord pendant les fêtes – une tradition toujours d’usage aujourd’hui –, les automates deviennent des supports publicitaires à part entière. Ils finissent par incarner dans l’imaginaire collectif des personnages repères, capables d’inspirer la confiance du consommateur envers un produit. 

 
aaa L’automate publicitaire exalte le quotidien par l’imaginaire et l’humour à une époque où, entre guerres et récession, la réalité se montre particulièrement oppressante. Le moindre objet utilitaire, devenu produit de consommation, contribue à y échapper en procurant des moments d’évasion, de plaisir et de confort. Ainsi, les pastilles Valda nous emmènent dans des contrées lointaines, en bateau à vapeur ou en auto, le Savon Cadum fait du bain des enfants un moment de jeu, l’utilisation du Passe-vite rend la cuisine conviviale et joyeuse.


 
Il est des objets que l’on rencontre si rarement qu’ils finissent dans notre mémoire
par s’apparenter à un songe, à une image qui passe...
Les automates publicitaires sont de ceux-ci.

Michel Roudillon, expert de la vente


À l’instar du cinéma, rêve, progrès technique et arts traditionnels se confondent dans ces petits théâtres de poche aux couleurs chatoyantes.
 
Pastilles VALDA, scène de l’automobile, présentoir automate de vitrine par les Ets. COURTIN, France 1930.

 
De tous les supports publicitaires, l’automate est véritablement le seul à pouvoir donner vie à ses personnages : ils lèvent les bras, tirent leur chapeau, frappent sur la vitre de la boutique, sautent et réalisent même des acrobaties plus ou moins complexes et particulièrement réussies dans le cas de  l’automate VALDA : un clown au costume clinquant interpelle le spectateur et lui désigne un acrobate qui réalise un tour complet dans les deux sens, se redresse au-dessus de la barre et finit par désigner une boîte de pastilles ! 
Extrait de l’ouvrage « Les 100 plus belles images des automates publicitaires » par Daniel Bordet, 2005.


Vente aux enchères publique - Drouot - Salle 9
Jeudi 12 mars - 14h

Exposition publique - Drouot - Salle 9
Lundi 9 mars - 11h / 18h
Mardi 10 mars - 11h / 18h
Mercredi 11 mars - 11h / 18h
Jeudi 12 mars - 11h / 12h



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