KÂ-MONDO – Près de 700 000 € pour la collection de Vincent Lecuyer

jeudi 28 mai 2020

Expert : Cabinet Chanoit

Mercredi 28 mai, la maison Kâ-Mondo dispersait la collection de Vincent Lecuyer, galeriste reconnu par ses pairs et apprécié des collectionneurs et des musées. L’ensemble de tableaux, de dessins, d’objets d’art, de meubles et de documentations, qui réunissait 250 lots, a totalité 691 803 €* avec 97% de lots vendus.

Jean-René et Vincent Lecuyer, père et fils, ouvrent ensemble en 1986 deux galeries dans le quartier de Drouot. En 1993, il poursuit seul sa carrière de galeriste et s’installe rue de Lille face à la dernière demeure de Max Ernst.

Vincent Lécuyer était réputé pour son œil acéré, ses découvertes originales dans le domaine de la peinture ou de la sculpture des XIXe et XXe siècles. Sa préférence allait à la mystique poétique des artistes symbolistes – Georges de Feure, Lucien Lévy-Dhurmer, Élisabeth Sonrel, Léon Spilliaert entre autres — mais aussi aux Fauves et aux modernes. Vincent fut également un découvreur de nouveaux talents oubliés ou restés dans l’ombre de leurs illustres contemporains. Marchand passionné, il suivait avant tout son instinct ne cédant jamais à la mode ou aux tendances du marché. Il savait repérer une iconographie rare et exhumer des carrières de l’oubli. 
Pauline Chanoit, experte.

Il participera aux plus grandes foires d’art et salons : la BRAFA, le PAD ou encore le Salon du dessin. L’originalité de ses choix le feront remarquer par les conservateurs des plus grands musées parisiens consacrés au XIXe siècle : le Musée d’Orsay, le Petit Palais, le Musée d’Art Moderne de la ville de Paris qui enrichiront leur collection dans sa galerie. Le Musée de la Piscine à Roubaix et le Musée des Années 30 à Boulogne lui accorderont également leur confiance.

Navigateur, il conjuguait également sa passion pour les voyages à celle de l’art. Les expositions de sa galerie ont permis la découverte de nombreux artistes de pays lointains. Plusieurs sont réunis dans sa collection personnelle, tels que Simon Lissim, Claire Fargue, Alexandre Iacovleff, Leonid Frechkop et Serge Grès pour la Russie, Suyong Li pour l’Asie, l’espagnol Gaston l’Infante ou encore l’italien Manuel Orazi.

La plus haute enchère de la vente, qui s’élève à 40 960 €*, a été remportée par une huile sur toile signée Baròn Augusto DE SUCCA (1825- ?). Cette vue panoramique de la ville de Guatemala était estimée entre 20 000 et 30 000 €.
 


 

Originaire de la région de Liège, le baron Auguste de Succa peint la première partie de sa carrière dans la tradition flamande. Il se tourne ensuite vers la peinture troubadour et la scène de genre. Dans les années 1860, l’artiste s’installe au Guatemala où il acquière le statut d’artiste national. Le panorama présenté dans cette vente est une description minutieuse de la cité vue du sud, sans doute peinte depuis le monastère Cerro del Carmen. On reconnait la coupole de la cathédrale et les clochers des églises notamment de la Recolección au centre de la composition, alors que les monts Guatémala dominent la vallée de l’Hermitage où se niche la ville. La richesse des détails, l’exactitude de la topographie et des représentations architecturales, ainsi que le réalisme des scènes de vie quotidienne font cette œuvre un trésor ethnographique. (Lot 53)

 

   


Jan MULDER (1895-1988). Le plongeur, 1928
Huile sur toile. 1928.
Estimation : 3 500 – 5 000 €
Adjugé 30 720 €*
(Lot 74)


Rodolphe FORNEROD (1877-1953). Portrait de Mme d’Alignan à la rose, 1921 
Huile sur toile.
Estimation : 2 000 - 3000 €

Adjugé 30 720 €*
(Lot 84)


 


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Kâ-Mondo

sculptures et tableaux modernes

Vente : jeudi 28 mai 2020
Salle 1-7 - Hôtel Drouot - 9, rue Drouot 75009 Paris, France
Maison de vente
Kâ-Mondo
Tél. 01 48 24 26 10