BINOCHE ET GIQUELLO - Art Précolombien

vendredi 29 janvier 2021

Vendredi 29 janvier, la maison Binoche et Giquello orchestrera sa première vente d’art précolombien de la saison, assistée par le cabinet Mezcala Expertises. 

La première partie sera consacrée à une collection privée française composée de plusieurs figures et masques de pierre, originaires de l’État du Guerrero au Mexique et issus des cultures Mezcala et Chontal. Cette collection comporte notamment un important masque Chontal aux pommettes saillantes estimé entre 20 000 et 25 000 € et une étrange statuette anthropomorphe longiligne en position debout, estimée entre 50 000 et 60 000 €. 

Deux masques anthropomorphes provenant de la cité de Teotihuacán (450–600 ap. J.-C.) seront également proposés aux enchères. Désertée par ses habitants depuis le VIIe siècle, la métropole de Teotihuacán, aussi surnommée « cité des dieux » par les Aztèques, est quasiment intacte et riche de plusieurs pyramides. De nombreux mystères entourent cette cité dont il ne subsiste aucune trace écrite, seulement quelques vestiges, à l’instar de ces masques. Parmi ceux proposés à la vente, figure une œuvre remarquable : un masque en albâtre au contour triangulaire, estimé entre 60 000 et 80 000 € et provenant de la prodigieuse collection John Stockes aux États-Unis. 
 
  

MASQUE ANTHROPOMORPHE
CULTURE TEOTIHUACAN, VALLÉE DE MEXICO, MEXIQUE
CLASSIQUE, 450-650 AP. J.-C.
Albâtre semi-translucide
Estimation : 60 000 – 80 000 €

IMPORTANTE FIGURE DEBOUT
CULTURE CHONTAL, 
ÉTAT DE GUERRERO, MEXIQUE
PRÉCLASSIQUE RÉCENT, 
300-100 AV. J.-C.
Diorite vert clair
Estimation : 50 000 – 60 000 €

D’une grande qualité, ces masques sont très caractéristiques de l’art de Teotihuacán par la largeur des fronts fuyants et la déformation rituelle du crâne vers l’arrière. Leur interprétation demeure néanmoins complexe en raison du très faible nombre d’exemplaires trouvés lors des fouilles scientifiques. Leur poids et l’absence d’orifices pour les yeux indiquent qu’ils n’étaient pas portés mais probablement fixés à un support funéraire. Leur hiératisme et leur manque d’individualisation compliquent toute attribution. 

La deuxième partie de cette vente est constituée d’œuvres issues de différentes collections sélectionnées de façon rigoureuse. Plusieurs pièces originaires du Mexique et d’Amérique du Sud sont estimées entre 2 500 € et 30 000 €, dont une remarquable série de statuettes  en céramique datées de l’Occident protoclassique du Mexique et attribuées aux cultures Colima et Nayarit. En provenance du Pérou, figurent deux vases-portrait Mochica, l’un en terre cuite, aux traits réalistes et au regard expressif, l’autre également en terre cuite, peint sur les flancs de coureurs et dont le récipient globulaire est surmonté d’un dignitaire assis. Chaque vase-portrait est estimé entre 8 000 € et 10 000 €.
 
  

VASE DÉCORÉ D’UN PERSONNAGE 
ASSIS EN TAILLEUR
CULTURE MOCHICA,
NORD DU PÉROU INTERMÉDIAIRE ANCIEN, 
200-600 AP. J.-C.
Céramique à engobe blanc crème et rouge brique. Personnage brun-rouge et brun orangé
Estimation : 8 000  – 10 000 €

VASE-PORTRAIT
CULTURE MOCHICA,
NORD DU PÉROU
INTERMÉDIAIRE ANCIEN,
200-600 AP. J.-C.
Céramique à engobe blanc crème 
et brun-rouge,
zone noircie par le feu
Estimation : 8 000 - 10 000 €

Ces œuvres énigmatiques possèdent un attrait esthétique qui attise la curiosité du monde de l’art depuis le début du XXe siècle. Leurs formes inédites, au graphisme épuré, étaient une source d’inspiration pour des artistes comme André Breton, Tristan Tzara ou le sculpteur Henri Moore. Avec plus de trois millénaires d’histoire et une complexe combinaison de cultures et de styles, l’art précolombien est entouré de mystères et suscite toujours les convoitises.
 
Vente aux enchères publique - Drouot - Salle 4
Vendredi 29 janvier – 16h

Exposition publique - Drouot - Salle 4
Mercredi 27 janvier – 11h / 18h
Jeudi 28 janvier – 11h / 20h
Vendredi 29 janvier – 11h / 13h
 

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