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Arts du monde

Au top ten des enchères, les arts premiers ne sont pas les derniers. Qu’on les appelle art du monde, arts tribal ou arts tribaux, ces trésors d’Arts d'Afrique, d'Amérique et d'Océanie vendus aux enchères ont fasciné les collectionneurs d’André Breton à Pablo Picasso, de Pierre Vérité à Jacques Kerchache, lequel a contribué à faire entrer au Louvre en 2000 les productions de ces peuples jugés « sans écriture et sans histoire » en préfiguration de l’ouverture du musée du Quai Branly à Paris.
« Les chefs-d’œuvre du monde entier naissent libres et égaux », disait cet amateur au sujet de ces objets magiques venus des quatre coins du globe : d’Afrique (Côte d'ivoire, République du Congo, République démocratique du Congo, Nigeria, Angola, Burkina-Faso, Gabon, Madagascar …), d’Océanie (Papouasie Nouvelle-Guinée, Îles Marquise, Îles Cook, Îles Salomon, Nouvelle-Zélande, Polynésie …) des Amériques (Taïnos des Iles Caraïbes, Inuits du golfe de l’Alaska) et d’Insulinde (Bornéo, Indonésie …).
S’ils ont acquis tardivement le rang d’œuvres d’art, les arts premiers provoquent depuis 2000 le feu (sacré) des enchères en ligne, qu’il s’agisse de masques Dogon, de statues Fang ou de figures de reliquaires Mbulu Ngulu Kota ; de pendentifs Maori ou de sculptures Eskimo…
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Lots recommandés

Carreau d'Iznik Céramique frittée, émaillée blanche, décor sous glaçure en deux tons de bleu, vert, avec rouge de fer en léger relief. Palmette centrale autour de cinq fleurs à l'intérieur, entourée symétriquement de feuilles dentelées. Piqûres sur les bords, deux pertes d'émail restaurées. 22,3 cm x 29 cm x 1,7 cm. Turquie, vers 1580. Des carreaux avec ce motif décorent le Has Oda (la chambre secrète) du harem du palais de Topkapi, aménagé sous le règne du sultan Murad III, entre 1574 et 1595. Un panneau comprenant neuf de ces carreaux a été vendu le 12 octobre 1981 chez Christie's à Londres comme lot 218 et se trouve aujourd'hui au musée Tareq Rajab au Koweït (Fehérvári 2000, p.314, n° 377). Deux autres carreaux appartiennent à la collection Khalili (Genève 1995, n° 122) et un fragment au Sadberk Hanim Museum d'Istanbul (voir Ara Altun 1991, I.66). Provenance Christie's Paris vente aux enchères 5457 le 7 mars 2007, Art de l'Orient et Des Indes, du Xième au XXème Siècle provenant d'une collection particulière Française, lot 123. Littérature Cf. Rogers (éd.), The Topkapi Saray Museum, Architecture, Boston 1988, n° 67. Cf. Ara Altun, Iznik. Carreaux et céramiques turcs. Sadberk Hanim Museum, Istanbul 1991, p. 42, n° 66. Cf. Rogers, The Empire of the Sultans. Ottoman Art from the Khalili Collection, Londres 2002, p. 196, n° 133. Cf. Denny, Gardens of Paradise. 16th Century Turkish Ceramic Tiles Decoration, Istanbul 1998, pl. 80, p.146 f. Cf. Momtaz, Islamic Art. Ornament and description, Londres 2004, p. 45. Cf. Khalili, Tijdslijn van de Islamitische Kunst en Architectuur, Amsterdam 2006, p. 100. Cf. de Guise (éd.), Islamic Arts Museum Malaysia (Vol. II), Malaisie 2009, p. 346, Inv. 2006.2.6.

Estim. 10 000 - 15 000 EUR

CÔTE D'IVOIRE Statue Baoule, région de Didiévi ffigie féminine Baoule se tenant debout sur une base circulaire annelée. Les jambes fléchies sont galbées mais sans exagération, les pieds digités formant deux légers reliefs. Le corps longiligne et étiré est marqué de seins en pointes, rattachés aux épaules courtes tracées à angle droit. Les bras, plaqués, se prolongent en des mains particulièrement longues, encadrant et désignant à la fois l'ombilic du lignage, la pliure du coude singulièrement haute. Le regard en grains de café semble mi-clos, le nez large au-dessus d'une petite bouche étirée et fine, dessinant de profil une moue pincée. Ventre, dos et visages sont ornés de scarifications au vocabulaire identique. La chevelure, particulièrement soignée, est traitée en fines mèches réunies en une coque au-dessus du front, ensuite nouées en une lourde tresse, cette répartition reprise à l'arrière de la tête. Bois à patine noire suintante, perles de verre, cauris H. : 45,5 cm. Un document de la Galerie Carrefour daté du 21 mars 1966 joint Un court lien perlé, sans doute rapporté. Patine suintante. Fente à la base. Fixé au socle. Expert : Emmanuelle MENUET Cette œuvre est à rapprocher des productions des ateliers entourant le Maître d'Essankro, village de la région de Didiévi. Selon Susan Vogel, toutes les pièces rassemblées dans ce corpus auraient été l'œuvre d'artistes d'une même génération qui se seraient mutuellement influencés, et non de générations successives de maîtres et d'apprentis. (…) Ce style unique fut celui d'un cercle rapproché d'artistes s'influençant mutuellement et actifs entre 1820 et 1900 environ (In. Les maîtres de la sculpture de Côte d'Ivoire, pages 88-91, Bernard de Grunne).

Estim. 4 000 - 6 000 EUR