Bronzes

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29 Auguste RODIN (1840-1917) L’Éternel Printemps - 4ème réduction, 1884 Sculpture en bronze à patine brune, fonte au sable Signée « Rodin » sur la terrasse. Socle en marbre. Barbedienne fondeur, inscription en creux et légendé sur la plaque du socle. « L’ETERNEL(LE) PRINTEMPS AUGUSTE RODIN 1840-1917 ». Les Lettres VL frappées deux fois à l'intérieur correspondent à un atelier actif vers 1905-1910. 25 x 30 x 18 cm (sans socle) et 30,2 x 35 x 21,5 cm (avec socle en marbre d’origine) Conçu en 1884, cette taille réduite en 1898, cette épreuve en bronze par la fonderie Leblanc-Barbedienne entre 1905 et 1910. Sera inclus dans le catalogue critique de l’oeuvre sculptée d’Auguste Rodin, actuellement en préparation à la galerie Brame & Lorenceau, sous la direction de Jérôme Le Blay. Bibliographie : Antoinette Le Normand - Romain, Rodin et le bronze catalogue des oeuvres conservées au Musée Rodin, Tome 1, page 334. Nombreuses autres bibliographies sur demande. La sculpture fut créée durant la période d’intense travail autour de La Porte de l’Enfer, mais ce sujet par trop gracieux ne fut pas retenu pour y figurer. Exposée au Salon de 1898, elle connut un grand succès commercial. Tout comme Le Baiser, dont il constitue une sorte de variante, son sujet évoque en effet le bonheur de deux jeunes amants, probablement inspiré par la relation passionnelle et tourmentée d’une dizaine d’années entre Rodin et Camille Claudel. L’idée lui serait venue en écoutant la deuxième symphonie de Beethoven. Dans cette fusion amoureuse, l’homme ouvre son torse alors que la figure féminine (reprise de l’œuvre le Torse d’Adèle inspirée d’Adèle Abruzzesi, un des modèles favoris de Rodin) déploie éperdument sa cambrure. La beauté de ce chef-d’œuvre de la sculpture réside dans sa capacité à exprimer un amour très sensuel, les deux personnages se fondant littéralement l’un dans l’autre.

Estim. 120 000 - 150 000 EUR

Bouddha ; Chine, dynastie Quing, XVIIe-XVIIIe siècle. Cuivre doré. Présente des sceaux. Il y a une perforation au dos. Dimensions : 19 x 11,5 x 9 cm : 19 x 11,5 x 9 cm. La position des mains et la posture de la figure indiquent qu'il s'agit d'une représentation d'Amitayus, le Bouddha de la vie infinie. Il s'agit de l'aspect longévif du Bouddha Amitabha. Amitayus est représenté avec un raffinement singulier dans cette sculpture en bronze doré. Assis en position du lotus, les mains jointes sur les genoux, paumes vers le haut, il adopte un mudra, c'est-à-dire un geste. Le personnage repose sur un piédestal carré dont la partie inférieure est ornée d'inscriptions calligraphiques. Au-dessus du pied se trouve la structure sur laquelle est assise la figure de Bouddha richement ornée, de la base de laquelle semblent descendre les plis du tissu, ornés d'une fleur de lotus, thème récurrent dans la représentation de la vie. De manière hiératique et stylisée, la figure du Bouddha est présentée assise dans la position de la fleur de lotus et accomplit un geste sacré ou mudra. Le socle, également en bronze, évoque une fleur de lotus synthétique, travaillée à différents niveaux. La représentation montre plusieurs "lakshana", symboles iconographiques qui identifient les bouddhas et les bodhisattvas. Le premier que l'on voit est la coiffure en chignon, symbole de méditation, de vie spirituelle concentrée et de sagesse. Au-dessus de la coiffure, une flamme symbolise la lumière de l'éveil. Les paupières, symbole de concentration spirituelle mais aussi de pureté, en raison de leur ressemblance avec les pétales du lotus, complètent un visage serein au sourire esquissé, symbole de l'équilibre et de la sérénité d'un être parfait. Les lobes d'oreilles allongés, ici ornés de fleurs de lotus en guise de boucles d'oreilles, font référence aux grandes boucles d'oreilles que portaient les membres des classes supérieures en Inde à l'époque de Sakyamuni, et représentent les concepts de grandeur, de noblesse et de sagesse. Le Bouddha a atteint la perfection évolutive ultime, transformant la souffrance en bonheur pour tous les êtres vivants. Né vers 560 avant J.-C., son père était un raja qui régnait sur la province du nord-est de l'Inde. À l'âge de 29 ans, le jeune prince renonce à sa vie de luxe, car il se sent obligé de purifier son corps et d'en faire un instrument de l'esprit en le débarrassant des tentations terrestres.

Estim. 4 000 - 5 000 EUR

Constantin ANDREOU (São Paulo, 1917- Athènes, 2007) Femme enceinte avec enfant, 1965 Sculpture en métal soudé, sur une base rectangulaire en marbre gris H. 53 cm (à nettoyer) Référencée dans : Michèle Dubreucq, Andréou, 40 ans de sculpture, Editions Aufffray, 1975, réf. Catalographie n°250 Né en 1917 à São Paulo, Constantin Andreou passe les premières années de sa vie au Brésil, avant de rejoindre Athènes avec sa famille à l’âge de 8 ans. C’est en 1942 avec le Portrait de mon frère (1935), une tête en marbre exposée au Salon Panhellénique d’Athènes qu’il connaît la notoriété et obtient une bourse du gouvernement français. Arrivé à Paris en 1945, alors qu’il travaillait auparavant uniquement la pierre et le marbre, Andréou développe son expérience de métallurgiste, et met au point une technique de laiton soudé. En parallèle de son œuvre de sculpteur, Andréou a mené une carrière de peintre, dès les années 1950. L’œuvre de Constantin Andréou a fait l’objet de très nombreuses expositions, particulières et collectives, dès la fin des années 1940 : Sao Paulo, Rio de Janeiro, Paris, Bruxelles, La Chaux-de-Fonds, Monaco, Lund, Bordeaux, Mulhouse… et notamment une exposition particulière à la Galerie La Boétie en 1951 à Paris, et au Petit Palais en 1953 « Sept sculpteurs grecs de Paris », au Musée d’Art moderne de Sao Paulo en 1953, ou encore une rétrospective au Musée des Beaux-Arts du Havre en 1971… L’ensemble d’œuvres - sculptures, peintures, dessins, lithographies, bijoux - présenté aujourd’hui est le témoignage de près de 40 ans d’amitié entre l’artiste et ses collectionneurs.

Estim. 1 500 - 2 000 EUR