DROUOT
samedi 04 mai à : 14:00 (CEST)

18 place des Vosges

FauveParis - 01 55 28 80 90 - Email CVV

49 rue Saint Sabin 75011 Paris, France
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50 résultats

Lot 12 - [GOERG (Édouard)]. - Parfums. [Paris], HEC, 1956. In-4 (33 x 24,5 cm), box noir, sur les plats décor mosaïqué de listels courbes s'entrecroisant de chagrin rouge, orange, havane, bleu marine et de box vert amande, entrecoupés par les noms dorés des auteurs, dos lisse avec titre doré à la chinoise, tête dorée, encadrement intérieur de box noir avec un listel de box vert amande, doublures et gardes de peau velours bleu nuit, couvertures et dos conservés, chemise et étui (Gauduchon-Blin-1988). Édition illustrée par Georg d’une lithographie en couleurs en frontispice et de 10 lithographies en noir, dont 4 sur double-page, 5 hors texte et 1 dans le texte. Tirage limité à 638 exemplaires hors-commerce, celui-ci un des 630 sur papier vélin pur chiffon de Rives, le n° 536. Cet ouvrage rassemble des textes d'auteurs divers sur le parfum (Baudelaire, Leconte de Lisle, Anna de Noailles, le poète persan Hafiz…). Provenance : > Collection Maurice Houdayer Rapport de condition : Quelques décharges des lithographies. Henri Jonquières, éditeur de beaux livres dans l’entre-deux-guerres fait faillite en 1935. Il devient directeur artistique, typographe et maquettiste après 1945, intervenant entre autres à l’école Estienne et aux Beaux-Arts de Paris - ainsi que, nous le voyons ici, à HEC. Cet exemplaire porte une très jolie reliure parlante, démontrant tout le talent de Marion Blin, dont la mosaïque égrène les noms des auteurs des textes illustrés par Goerg.

Estim. 2 500 - 4 000 EUR

Lot 14 - Jacques Quinet (1918-1992) - Paire de fauteuils et paire de tabourets 1954 En bois laqué rouge et ornementation de bronze doré, retapissés de soie Hauteur 84 cm - Largeur 65 cm - Profondeur 63 cm Hauteur 42 cm - Largeur 47 cm - Profondeur 37 cm Provenance : > Ancienne collection du Prince Amini, membre de la famille impériale iranienne, commanditaire d'origine pour sa résidence parisienne en 1954. > Biennale des antiquaires, 2000, Galerie Olivier Watelet > Collection privée parisienne > Vente Christie’s Paris 24 novembre 2014 lot 35 et 36 > Collection privée, Paris Bibliographie : > G. Maldonado, Jacques Quinet, Les éditions de l'amateur, Paris, 2000, p. 122 > P. Favardin, Les décorateurs des années 50, Paris, 2002, p. 58 > AD Italia, Janvier 2014 Cet ensemble constitue l’un des chefs d’œuvres de Jacques Quinet. Ce grand designer français débute sa prolifique carrière dans les années 1940. Il est formé à l’ébénisterie d’art par François Sebesta, maître dans le domaine. Quinet délaisse rapidement le mobilier de production en série pour le mobilier de luxe. Il réalise l’ameublement de prestigieuses demeures privées, dont la résidence parisienne du prince iranien Amini, d’où proviennent ces fauteuils et tabourets. Ils illustrent l’attention particulière que portait Quinet à l’élégance des lignes et à la justesse des proportions. Il utilise des matériaux précieux pour créer des meubles fonctionnels, raffinés, sobres et classiques. (MLD)

Estim. 300 000 - 500 000 EUR

Lot 32 - Jean-Jacques Sempé (1932-2022) - Le Concert des Beatles, illustration originale pour la couverture du Pariscope du 13 octobre 1965 1965 Encre de Chine et encres de couleurs sur papier signé en bas à droite 53 x 40 cm En juin 1965, la Beatles-mania bat son plein. Les quatre garçons dans le vent entament à Paris leur tournée européenne. Nul doute que Sempé a en mémoire ce concert quand, quelques mois plus tard, il réalise cette illustration exceptionnelle pour la couverture du Pariscope du 13 octobre. Un numéro où René Goscinny signe un texte intitulé : « Vivent les interludes ». Sempé est-il inspiré par la présence de son complice et ami, avec qui il a créé Le Petit Nicolas ? Toujours est-il qu'il se fend d'une image irrésistible, bijou d'humour et d'esprit, qui n'a rien perdu de sa drôlerie soixante ans plus tard. Dans une salle d'opéra à l'italienne, un « band » de quatre jeunes garçons coiffés comme les Beatles donnent un concert endiablé. Dans la salle, contraste ! Smokings, noeuds papillon et robes de soirée. Le public huppé des concerts de musiques classiques se délecte, l'air pénétré... Pour renforcer ce qui n'aurait été qu'un décalage amusant, Sempé introduit à l'avant-plan un coup de projecteur sur un spectateur qui, dans la salle, se tourne vers ses deux voisines qui discutent. Visiblement contrarié, il leur intime le doigt devant la bouche de faire le silence et de le laisser apprécier cette si noble musique... Tout l'esprit de Sempé est là, et le délicieux parfum des sixties aussi. Ce dessin est historique. En 1965, Sempé n'a pas encore derrière lui les centaines de couvertures qu'il va dessiner durant sa carrière pour des magazines nationaux ou internationaux. C'est ici l'une de ses premières couvertures pour la presse généraliste. Elle est sans conteste à classer parmi les plus iconiques, à la hauteur des chefs-d’œuvres que le dessinateur réalisera ensuite pour Télérama et le New-Yorker.

Estim. 15 000 - 20 000 EUR

Lot 33 - Albert Uderzo (1927-2020) - L’Odyssée d’Astérix, planche originale circa 1981 Encre de Chine sur papier pour la planche 42 de cet album publié en 1981 aux Editions Albert-René. Signé et dédicacé dans la marge inférieure à l'éditeur Bernard de Fallois. Planche en deux demi-planches. 53 x 43 cm Provenance : > Offert par Albert Uderzo à son ami Bernard de Fallois (1926-2018) directeur général des Presses de la Cité puis fondateur des Éditions de Fallois en 1987 > Offert par Bernard de Fallois à un proche collaborateur Rapport de condition : Très bon état, encadrement professionnel en chêne clair Astérix et Obélix rentrent de leur périple au Moyen-Orient, après avoir échoué au dernier moment à ramener la précieuse « eau de roche » indispensable à Panoramix pour faire la potion magique. Serait-ce la fin du village gaulois ? Retournement de situation : à leur débarquement du bateau d'Epidemaïs, nos deux héros découvrent, stupéfaits, tout le village en train de batailler joyeusement contre les Romains. Avec de la potion magique ! C'est l'une des scènes clé de l'album, qu'Uderzo traduit par une planche spectaculaire. Obélix distribue des baffes à Zérozérosix, l'espion romain, caricature de Sean « 007 » Connery. Bernard Blier est représenté sous les traits d'un prélat romain. Et la majestueuse dernière case, qui occupe une demi-planche entière, représente une des plus grandes scènes de bagarre de la série. Toute la virtuosité d'Uderzo éclate dans cette composition qui allie un dynamisme irrésistible, une parfaite lisibilité et la gourmandise des détails typiques de l'art d'Uderzo (les visages de Romains en déroute !). Cette planche provient de la collection personnelle de Bernard de Fallois, grande figure de l'édition française. Uderzo avait sollicité son appui lors de la création des éditions Albert-René au début des années 80. Il lui avait offert cette planche ainsi que la couverture originale du Grand Fossé (vendue chez FauveParis le 2 avril 2022) en remerciement de son aide précieuse.

Estim. 60 000 - 80 000 EUR

Lot 34 - Jean-Claude Mézières (1938-2022) - 2 dessins originaux réalisés pour la préparation du film Le Cinquième Élément de Luc Besson sorti en 1997 1992-1995 > Le Vaisseau plat, technique mixte (feutre noir, feutres de couleurs et crayons de couleurs) sur papier signé et daté en bas à droite - 29,7 x 84 cm (en deux feuilles de 29,7 x 42 cm) > Les Docks de Floshton, technique mixte (feutre noir, feutres de couleurs et photocopie) sur papier signé et daté en bas à gauche - 29,7 x 42 cm Bibliographie : > Jean-Claude Mézières, Mon Cinquième Élément, Dargaud, Paris, 1998, reproduit pp. 40-41 En 1992, le réalisateur Luc Besson prépare dans le plus grand secret un grand film de science-fiction : Zaltman Bléros, qui sera rebaptisé Le Cinquième élément, avec Bruce Willis. Il contacte alors le dessinateur Jean-Claude Mézières, génie de la SF en bande dessinée, et auteur de Valérian, qu'il admire depuis l'enfance. L'enjeu : superviser le design du film. Pendant des mois, Mézières, dans le plus grand secret, épluche le scénario et laisse libre cours à sa créativité, pour ce qui s'annonce comme un projet d'une ambition démesurée. Taxis volants, vues de New-York futuriste, astroports, vaisseaux intergalatiques... Les « roughs » qu'il aligne sont parmi les plus inventifs de sa production, et marqueront le film de leur empreinte. A sa sortie en 1997, Le Cinquième Élément est un carton planétaire et devient un film culte. Le premier dessin proposé ici est spectaculaire tant par son format que par son intérêt historique. Mézières attaque dans le vif du sujet en mentionnant dans ses indications manuscrites la trilogie Star Wars et ses idées pour ne pas la plagier. Il est de notoriété publique que les inventions graphiques de Mézières dans Valérian ont été allègrement pillées par le cinéma. Ainsi, certaines images iconiques de Star Wars, comme la princesse Leïa en bikini, l'aspect visuel du Faucon Millenium ou Han Solo prisonnier du bloc de carbonite, semblent-ils tout droit sorties de cases de Valérian... Retour du berger à la bergère : Mézières écrit ici son désir de se démarquer des vaisseaux de Star Wars pour Le Cinquième Élément, et comment il compte s'y prendre... Le film de Besson a été pour ce Maître de la SF en bande dessinée bien plus qu'une occasion de créer un monde intergalactique ébouriffant : il fut la revanche éclatante d'un dessinateur auquel le cinéma hollywoodien ne s'est pas privé de faire des emprunts tout au long de sa carrière, sans lui rendre justice.

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

Lot 38 - Turkey Tolson Tjupurrula (circa 1940-2001) - Women ceremony 1975 Peinture acrylique sur carton entoilé 71 x 55 cm Provenance : > Collection Western desert aboriginal art (WDAA) Melbourne Australie > Collection privée France Un certificat de Peter Los sera remis avec la pièce. Rapport de condition : Encadré Turkey était l'un des principaux artistes Pintupi qui travaillait pour la coopérative d'artistes Papunya Tula, dont il a été le président à la fin des années 1980 et au milieu des années 1990. Dans ce rôle, il assure la liaison entre les besoins des artistes et le monde extérieur. Turkey était tenu en grande estime au sein de sa culture et a vécu la majeure partie de sa vie dans le désert, dans de petits endroits éloignés de la société australienne traditionnelle. Il a été reconnu pour sa personnalité et ses compétences artistiques et a voyagé en tant qu'ambassadeur aborigène à l'importante exposition française Magiciens De La Terre. Turkey a vécu la fin de sa vie à Alice Springs. Sa présence et son comportement imposaient le respect partout où il allait. Turkey Tolson a peint l’iconographie Women’s’ Dreaming qui est utilisée, entre autres, comme logo des certificats d’authenticité pour la communauté de Papunya Tula Artists et comme identification de la marque. Les femmes sont illustrées par les formes en U et sont assises les unes en face des autres en harmonie avec leur relation les unes avec les autres. Elles broient les graines de mulga des arbres du désert pour en faire une farine qu'elles utilisent pour faire des gâteaux. Ceux-ci peuvent être cuits ou consommés crus. Les graines sont illustrées par les points noirs qui remplissent le fond. Elles ne savent pas qu'elles sont observées à distance alors qu'elles se déplacent d'un endroit à l'autre pour collecter ces graines. Le vieil homme qui les suit envisage de chanter des chansons d'amour pour les attirer dans son camp.

Estim. 6 000 - 8 000 EUR

Lot 40 - Gabriela Possum Nungurrayi (née en 1967) - Grand Mother’s Country 2010 Acrylique sur lin belge avec référence au dos 20510 170 x 91 cm Provenance : > Commissionné par Western desert aboriginal art (WDAA) dans son studio de Fitzroy à Melbourne Australie > Collection privée France. Un certificat de Peter Los sera remis avec la pièce. Gabriella Possum Nungurrayi est la fille aînée de Clifford Possum Nungurrayi. Elle peint en tant qu'artiste indépendante depuis le milieu des années 1980 et a réalisé de nombreuses expositions personnelles et commandes. Parmi ses pairs et les membres des tribus autochtones, elle est très respectée. Considérée comme un génie artistique, elle a beaucoup voyagé pour promouvoir son art. En Australie, elle a notamment fait projeter des œuvres sur le côté de l'Opéra de Sydney et a fait en sorte qu'un tramway de Melbourne présente son travail. Elle a été publiée dans de nombreux livres et catalogues et est la matriarche d'une grande famille de peintres qui vivent et travaillent à Melbourne. Elle perpétue fièrement la tradition de sa famille artistique et est l'une des rares artistes à maintenir encore un style artistique facilement reconnaissable comme étant fondamentalement traditionnel mais fraîchement contemporain. Gabriella peint le pays et les histoires de la mère de son père (Clifford Possum), Long rose Nungala. Elle prend une vue topographique de la terre et en même temps montre son reflet dans le ciel. La terre est vivante avec des pistes de rêve qui sont suivies à certaines périodes de l'année pour récolter les plantes comestibles. Elle montre des ignames, des baies, des fruits et d'autres légumes qui récoltés par les femmes de la tribu généralement en creusant dans la brousse. C'est une peinture qui se souvient du passé et éduque ses enfants du futur en donnant des indices sur la localisation de certains aliments. La plupart des indices verbaux sont transmis lors de cérémonies au cours desquelles les jeunes kungas (filles) se voient montrer les endroits où la nourriture de la brousse pousse en abondance. le ciel nocturne est également apparent sur cette image et les constellations d'étoiles sont représentées. La plupart des histoires transmises sont mentionnées dans le ciel nocturne.

Estim. 6 000 - 8 000 EUR

Lot 44 - Julião Sarmento (1948-2021) - Some Rethorical Structures To Be Identified In This Image 2002 Technique mixte sur toile signée, titrée, datée au dos 190 x 190 cm Provenance : > Galerie de France, Paris (étiquette au dos) > Sean Kelly Gallery, New York (étiquette au dos) Bibliographie : > Catalogue de l’exposition Ombres, Éditions Galerie de France, Paris, 2008 Expositions : > Ombres, Galerie de France, Paris, du 8 novembre 2008 au 24 janvier 2009 > Juliao Sarmento - Silhouettes noires 2002-2003, Galerie de France, Paris, du 19 mai au 4 juillet 2009 Il est l’un des artistes portugais les plus célèbres au monde. Pionnier de l’art conceptuel, Hans Ulrich Obrist, critique d’art, dit de lui qu’il a “changé le Portugal”, “très peu d’artistes transforment tout un pays”. Dans un Portugal marqué par la révolution, l’artiste plasticien propose des œuvres innovantes mêlant sensualité et transgression. Comme l’illustre cette toile, la femme est au cœur de sa réflexion. Elle n’est qu’une silhouette sans visage. L’attention est portée au corps. La représentation de ce corps est parfois stéréotypée, Sarmento cherchant justement à explorer la manière dont le spectateur possède, parfois de façon perverse, le sujet de l’œuvre. L’artiste, inspiré par Michel Foucault et les écrits de Maria Gabriela Llansol, repousse les limites du support. “Je crois à l’espace négatif, celui en dehors du cadre, comme un espace actif de possibilités. Après tout, être humain c’est désirer, imaginer ou créer constamment ce que nous ne pouvons pas voir ou expérimenter.” Ses œuvres sont aujourd’hui exposées dans les plus grands musées du monde (MoMA et Guggenheim à New-York, Centre Pompidou à Paris et Tate Modern à Londres). (MLD)

Estim. 20 000 - 30 000 EUR