Null Figure de reliquaire byeri, Fang Mvai, Vallee du Ntem
Nord-Gabon
Bois à pat…
Description

Figure de reliquaire byeri, Fang Mvai, Vallee du Ntem Nord-Gabon Bois à patine brune suitante H. 48 cm Provenance : - Transmis par descendance, - Collecté in situ par un exploitant forestier, Gabon, entre 1929 et 1940. Disséminés le long du fleuve Ntem, au nord du Gabon, les Mvaï forment un petit groupe dont les œuvres sont considérées comme l'essence de l'art Fang. Ils furent mentionnés pour la première fois par l'explorateur allemand Günter Tessmann dans sa remarquable monographie ethnographique, Die Pangwe, publiée en 1913. D'une esthétique forte alliée à une grande puissance, les statues attribuées aux «Maîtres du Ntem» d'après le spécialiste Louis Perrois, furent sculptées avant les années 1850. Considérées comme les fleurons de l'art Fang, ces œuvres demeurent rares. Dans Mains de maîtres en 2001, cinq sculptures masculines étaient attribuées à ces maîtres. La première, provenant de l'ancienne collection Paul Guillaume, est actuellement conservée au Brooklyn Museum. Une autre, très similaire se trouve au Dallas Museum. Les trois autres demeurent en mains privées. À ce corpus restreint s'ajoutent deux œuvres conservées au Rietberg Museum et au Seattle Museum. Un tel talent artistique n'est pas donné à tous les sculpteurs. Ce corpus montre la dextérité et la grande qualité d'exécution de ces maîtres. Comme dans les ateliers d'artistes du Quattrocento, ils travaillaient probablement ensemble, et s'influençaient les uns les autres. «Les sculptures Guerre, Ginzberg (Dallas) et White (Seattle) sont très probablement de la même main, tant les similitudes formelles sont nettes, y compris dans les détails de sculpture, au point que la description analytique de l'une s'applique parfaitement aux deux autres» écrit Louis Perrois. Elles présentent la même surface brune, polie et magnifiquement patinée. L'élaboration des coiffes, l'expressivité des visages la prodigieuse segmentation du corps, la stylisation des mains en éventail et les scarifications ventrales sont très similaires. Cette sculpture retrouvée fait partie du groupe des Fang des Maîtres de Ntem. Bien qu'ayant souffert d'une perte de matière, cet eyema byeri conserve toute sa puissance et toute sa sévérité. Couronné d'une majestueuse coiffure à trois coques, le visage est remarquablement modelé. Les yeux en grains de café offrent une très belle expression de sérénité. Sous le nez, la bouche est habilement projetée vers l'avant créant ainsi une moue incroyable. Le cou est court et puissant. Les épaules, les pectoraux, les bras et les avant-bras sont sculptés tout en rondeur. Les mains étaient sans doute jointes au niveau de l'abdomen, et tenaient probablement un réceptacle à offrandes. Le long torse cylindrique est caractéristique du style Mvaï. Les jambes, toutes en rondeurs, sont sculptées et modelées habilement. Témoin de la virtuosité des artistes Fang, cette statue se distingue par la subtilité de son modelé, la majesté de sa coiffe, la géométrie exceptionnelle de ses épaules. Au sein du corpus très étroit des œuvres des «Maîtres du Ntem», cette œuvre retrouvée est remarquable. Ce grand byéri masculin, malgré les outrages du temps, incarne à merveille l'excellence du grand art fang mvaï et de ses maîtres localisés sur le cours du Ntem, fleuve marquant de nos jours la frontière entre le Gabon, le Cameroun et la Guinée-Équatoriale. Selon les anciennes indications de collectes, il semblerait bien qu'il y ait eu dans cette région, actuel Woleu-Ntem, un foyer de sculpture exceptionnel d'une rare homogénéité, tant dans l'essence des bois, les patines et les caractéristiques stylistiques : morphologie générale et sur-ornementation. Les similitudes des quelques exemplaires connus à ce jour sont telles, et celui-ci vient s'ajouter au corpus précédent, qu'il parait admissible de les attribuer au même sculpteur, bien que malheureusement à ce jour son identité reste inconnue. Donc citons les byéri mvaï des anciennes collections : Pierre Guerre, Helena Rubinstein, Marc Ginzberg, et Paul Guillaume, actuelle collection Jim Ross de New York, tous répertoriés par Louis Perrois dans son catalogue de l'exposition de Marseille 1992 : Byéri Fang, Sculptures d'Ancêtres en Afrique. Ces byéri portent une même coiffure à trois fortes tresses, plus ou moins tombantes sur la nuque, les visages à front large et les yeux en grain de café ornés d'une petite perle de traite. Les bouches dessinent une moue pahouine sui-generis bien identifiable. Les corps sont bréviformes solides, campés sur des jambes fléchies selon la position rituelle qui permet d'assoir la statue sur la boîte reliquaire avec le rostre de fixation. La position des mains est elle aussi classique dans ce style, on devine que sur notre byéri elle était identique bien que disparue par suite des mutilations nombreuses dues sans aucun doute aux rongeurs qui attirés par l'huil

Figure de reliquaire byeri, Fang Mvai, Vallee du Ntem Nord-Gabon Bois à patine brune suitante H. 48 cm Provenance : - Transmis par descendance, - Collecté in situ par un exploitant forestier, Gabon, entre 1929 et 1940. Disséminés le long du fleuve Ntem, au nord du Gabon, les Mvaï forment un petit groupe dont les œuvres sont considérées comme l'essence de l'art Fang. Ils furent mentionnés pour la première fois par l'explorateur allemand Günter Tessmann dans sa remarquable monographie ethnographique, Die Pangwe, publiée en 1913. D'une esthétique forte alliée à une grande puissance, les statues attribuées aux «Maîtres du Ntem» d'après le spécialiste Louis Perrois, furent sculptées avant les années 1850. Considérées comme les fleurons de l'art Fang, ces œuvres demeurent rares. Dans Mains de maîtres en 2001, cinq sculptures masculines étaient attribuées à ces maîtres. La première, provenant de l'ancienne collection Paul Guillaume, est actuellement conservée au Brooklyn Museum. Une autre, très similaire se trouve au Dallas Museum. Les trois autres demeurent en mains privées. À ce corpus restreint s'ajoutent deux œuvres conservées au Rietberg Museum et au Seattle Museum. Un tel talent artistique n'est pas donné à tous les sculpteurs. Ce corpus montre la dextérité et la grande qualité d'exécution de ces maîtres. Comme dans les ateliers d'artistes du Quattrocento, ils travaillaient probablement ensemble, et s'influençaient les uns les autres. «Les sculptures Guerre, Ginzberg (Dallas) et White (Seattle) sont très probablement de la même main, tant les similitudes formelles sont nettes, y compris dans les détails de sculpture, au point que la description analytique de l'une s'applique parfaitement aux deux autres» écrit Louis Perrois. Elles présentent la même surface brune, polie et magnifiquement patinée. L'élaboration des coiffes, l'expressivité des visages la prodigieuse segmentation du corps, la stylisation des mains en éventail et les scarifications ventrales sont très similaires. Cette sculpture retrouvée fait partie du groupe des Fang des Maîtres de Ntem. Bien qu'ayant souffert d'une perte de matière, cet eyema byeri conserve toute sa puissance et toute sa sévérité. Couronné d'une majestueuse coiffure à trois coques, le visage est remarquablement modelé. Les yeux en grains de café offrent une très belle expression de sérénité. Sous le nez, la bouche est habilement projetée vers l'avant créant ainsi une moue incroyable. Le cou est court et puissant. Les épaules, les pectoraux, les bras et les avant-bras sont sculptés tout en rondeur. Les mains étaient sans doute jointes au niveau de l'abdomen, et tenaient probablement un réceptacle à offrandes. Le long torse cylindrique est caractéristique du style Mvaï. Les jambes, toutes en rondeurs, sont sculptées et modelées habilement. Témoin de la virtuosité des artistes Fang, cette statue se distingue par la subtilité de son modelé, la majesté de sa coiffe, la géométrie exceptionnelle de ses épaules. Au sein du corpus très étroit des œuvres des «Maîtres du Ntem», cette œuvre retrouvée est remarquable. Ce grand byéri masculin, malgré les outrages du temps, incarne à merveille l'excellence du grand art fang mvaï et de ses maîtres localisés sur le cours du Ntem, fleuve marquant de nos jours la frontière entre le Gabon, le Cameroun et la Guinée-Équatoriale. Selon les anciennes indications de collectes, il semblerait bien qu'il y ait eu dans cette région, actuel Woleu-Ntem, un foyer de sculpture exceptionnel d'une rare homogénéité, tant dans l'essence des bois, les patines et les caractéristiques stylistiques : morphologie générale et sur-ornementation. Les similitudes des quelques exemplaires connus à ce jour sont telles, et celui-ci vient s'ajouter au corpus précédent, qu'il parait admissible de les attribuer au même sculpteur, bien que malheureusement à ce jour son identité reste inconnue. Donc citons les byéri mvaï des anciennes collections : Pierre Guerre, Helena Rubinstein, Marc Ginzberg, et Paul Guillaume, actuelle collection Jim Ross de New York, tous répertoriés par Louis Perrois dans son catalogue de l'exposition de Marseille 1992 : Byéri Fang, Sculptures d'Ancêtres en Afrique. Ces byéri portent une même coiffure à trois fortes tresses, plus ou moins tombantes sur la nuque, les visages à front large et les yeux en grain de café ornés d'une petite perle de traite. Les bouches dessinent une moue pahouine sui-generis bien identifiable. Les corps sont bréviformes solides, campés sur des jambes fléchies selon la position rituelle qui permet d'assoir la statue sur la boîte reliquaire avec le rostre de fixation. La position des mains est elle aussi classique dans ce style, on devine que sur notre byéri elle était identique bien que disparue par suite des mutilations nombreuses dues sans aucun doute aux rongeurs qui attirés par l'huil

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