Null Paire de vases Medicis en ivoire très finement sculpté, reposant sur un pié…
Description

Paire de vases Medicis en ivoire très finement sculpté, reposant sur un piédouche à fines cannelures, bordé d'un tors de laurier. Le corps est orné en partie basse de feuilles de lauriers, souligné d'une frise de perles et de rais-de-cœur. Au centre, plusieurs scènes sculptées en bas-relief à décor historié et titrées : Vase de droite : «Voyage de S.A.R. Madame, de Dieppe à Arques» et «Entrée de S.A.R. Madame, au château d'Arques». Vase de gauche : Décor de quatre scènes de théâtre «La Poste Royale. Scène III.», «Les deux albums. Scènes VIII», «Les deux albums. Scènes XI» «La Poste Royale. Scène XIX.». Le col à frises d'oves et de perles. Les deux vases sont signés sur la base «J.ques Blard à Dieppe», gravés de l'inscription : «Offert par la ville de Dieppe à Mr Alphonse Lambert 1826» et datés 1826. H. 22 cm - D. 12,9 cm Provenance : - Importante collection privée Les ateliers Blard à Dieppe L'atelier Blard dans la première moitié du XIXe siècle était un des principaux ateliers d'ivoirier, comptant jusqu'à quarante ouvriers. Ils étaient situés sur la place Royale de Dieppe. Dieppe et la Duchesse de Berry Pendant la Restauration, grâce au développement des bains de mer sous l'impulsion de la Duchesse de Berry, toute la bonne société venant en villégiature à Dieppe commande des pièces en ivoire et notamment des bateaux. Entre février et août 1826, le petit théâtre de Dieppe voit le jour. Il sera inauguré le 9 août par la Duchesse de Berry elle-même. Alphonse Lambert occupe une place marquante dans l'organisation des festivités relatives à la visite de Marie-Caroline de Bourbon-Sicile. La pièce inaugurale jouée pour l'inauguration du théâtre s'intitule «La Poste Royale» (dont certaines scènes sont reproduites sur un de nos vases). Le 19 août 1826, c'est en cortège maritime que la duchesse de Berry entame une visite des ruines du château d'Arques. Elle s'y rendra par la rivière d'Arques, et ce n'est pas moins de trente-six embarcations qui entourèrent la chaloupe portant la flamme blanche aux fleurs de lys. Cette forteresse est marquée par le souvenir de la victoire d'Henri IV. Là encore, toute une mise en scène attend la duchesse de Berry. Une petite comédie est improvisée, lorsqu'elle se présente devant le château, les portes sont closes et une petite paysanne lui refuse l'entrée. Elle a reçu, dit-elle, l'ordre de son père et de sa mère de n'ouvrir à personne, peu importe qui. L'air «Vive Henri IV.» se fit entendre, et les portes s'ouvrirent. (Scène visible sur le vase). «En 1826, se trouvait à Dieppe M. Alphonse Lambert, qui fut depuis commissaire-général, puis l'administrateur des Monnaies. Homme de beaucoup d'esprit, c'était lui qui non-seulement dirigeait toutes ces petites fêtes improvisées, qui chaque jour surprenaient Madame, mais encore qui en traçait les canevas, et les semait de mots spirituels et de couplets charmants. La pièce de début du Vaudeville, sur le nouveau théâtre de Dieppe, était de lui : A Arques, il avait composé des scènes étincelantes d'esprit et de gaîté. Je me rappellerai toujours l'émotion de l'une des artistes du Vaudeville en s'avançant vers Madame pour lui faire les honneurs de ce séjour presque royal ; elle ne put chanter ses couplets : les larmes la suffoquaient. Pour que l'on s'identifie si bien à une situation, il faut qu'elle ait été traitée franchement par l'auteur, que ce soit le cœur qui parle» Théodore Anne, Mémoires, souvenirs et anecdotes sur l'Intérieur du Palais de Charles X et les évènements de 1815 à 1830 Œuvres comparatives : - Un vase Médicis aux dimensions similaires et à la technique de sculpture identique, provient des anciennes collections du Roi Louis-Philippe, acheté à Dieppe le 1er juillet 1833, conservé aujourd'hui au musée de Dieppe. Il provient des mêmes ateliers de Jacques-Nicolas Blard. - Citons le tour de force en ivoire représentant le temple de Mercure, sortant probablement des mêmes ateliers de Blard et offert à Marie-Caroline de Bourbon, duchesse de Berry par la ville de Dieppe. Il est aujourd'hui conservé au musée de Dieppe. (Fig.2).

Paire de vases Medicis en ivoire très finement sculpté, reposant sur un piédouche à fines cannelures, bordé d'un tors de laurier. Le corps est orné en partie basse de feuilles de lauriers, souligné d'une frise de perles et de rais-de-cœur. Au centre, plusieurs scènes sculptées en bas-relief à décor historié et titrées : Vase de droite : «Voyage de S.A.R. Madame, de Dieppe à Arques» et «Entrée de S.A.R. Madame, au château d'Arques». Vase de gauche : Décor de quatre scènes de théâtre «La Poste Royale. Scène III.», «Les deux albums. Scènes VIII», «Les deux albums. Scènes XI» «La Poste Royale. Scène XIX.». Le col à frises d'oves et de perles. Les deux vases sont signés sur la base «J.ques Blard à Dieppe», gravés de l'inscription : «Offert par la ville de Dieppe à Mr Alphonse Lambert 1826» et datés 1826. H. 22 cm - D. 12,9 cm Provenance : - Importante collection privée Les ateliers Blard à Dieppe L'atelier Blard dans la première moitié du XIXe siècle était un des principaux ateliers d'ivoirier, comptant jusqu'à quarante ouvriers. Ils étaient situés sur la place Royale de Dieppe. Dieppe et la Duchesse de Berry Pendant la Restauration, grâce au développement des bains de mer sous l'impulsion de la Duchesse de Berry, toute la bonne société venant en villégiature à Dieppe commande des pièces en ivoire et notamment des bateaux. Entre février et août 1826, le petit théâtre de Dieppe voit le jour. Il sera inauguré le 9 août par la Duchesse de Berry elle-même. Alphonse Lambert occupe une place marquante dans l'organisation des festivités relatives à la visite de Marie-Caroline de Bourbon-Sicile. La pièce inaugurale jouée pour l'inauguration du théâtre s'intitule «La Poste Royale» (dont certaines scènes sont reproduites sur un de nos vases). Le 19 août 1826, c'est en cortège maritime que la duchesse de Berry entame une visite des ruines du château d'Arques. Elle s'y rendra par la rivière d'Arques, et ce n'est pas moins de trente-six embarcations qui entourèrent la chaloupe portant la flamme blanche aux fleurs de lys. Cette forteresse est marquée par le souvenir de la victoire d'Henri IV. Là encore, toute une mise en scène attend la duchesse de Berry. Une petite comédie est improvisée, lorsqu'elle se présente devant le château, les portes sont closes et une petite paysanne lui refuse l'entrée. Elle a reçu, dit-elle, l'ordre de son père et de sa mère de n'ouvrir à personne, peu importe qui. L'air «Vive Henri IV.» se fit entendre, et les portes s'ouvrirent. (Scène visible sur le vase). «En 1826, se trouvait à Dieppe M. Alphonse Lambert, qui fut depuis commissaire-général, puis l'administrateur des Monnaies. Homme de beaucoup d'esprit, c'était lui qui non-seulement dirigeait toutes ces petites fêtes improvisées, qui chaque jour surprenaient Madame, mais encore qui en traçait les canevas, et les semait de mots spirituels et de couplets charmants. La pièce de début du Vaudeville, sur le nouveau théâtre de Dieppe, était de lui : A Arques, il avait composé des scènes étincelantes d'esprit et de gaîté. Je me rappellerai toujours l'émotion de l'une des artistes du Vaudeville en s'avançant vers Madame pour lui faire les honneurs de ce séjour presque royal ; elle ne put chanter ses couplets : les larmes la suffoquaient. Pour que l'on s'identifie si bien à une situation, il faut qu'elle ait été traitée franchement par l'auteur, que ce soit le cœur qui parle» Théodore Anne, Mémoires, souvenirs et anecdotes sur l'Intérieur du Palais de Charles X et les évènements de 1815 à 1830 Œuvres comparatives : - Un vase Médicis aux dimensions similaires et à la technique de sculpture identique, provient des anciennes collections du Roi Louis-Philippe, acheté à Dieppe le 1er juillet 1833, conservé aujourd'hui au musée de Dieppe. Il provient des mêmes ateliers de Jacques-Nicolas Blard. - Citons le tour de force en ivoire représentant le temple de Mercure, sortant probablement des mêmes ateliers de Blard et offert à Marie-Caroline de Bourbon, duchesse de Berry par la ville de Dieppe. Il est aujourd'hui conservé au musée de Dieppe. (Fig.2).

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