DAGUERRE - Otto Wegener, Portraits du Monde d'hier
jeudi 08 novembre 2018D’origine suédoise, Otto apprit les rudiments de la photographie à Helsingborg, dans l’atelier familiale que son père installe en 1859 pour encourager les premiers photographes de la ville. Il s’installe à Paris à ses 18 ans et débute en tant qu’associé de l’atelier « Otto et Fière ». Fort de son succès, il ouvre en 1883 son atelier place de la Madeleine, qui devient rapidement un lieu mondain.
« [Otto] (…) vit parmi les aristocrates, les artistes, les danseuses, les aviateurs ou les directeurs de cinéma, bref parmi la bohème de l’Europe et de l’Amérique. » déclare Henry B. Goodwin, photographe suédois pictorialiste.
En 1893, Paul VERLAINE (1844-1896) commande au photographe une série de portraits lorsqu’il envisage de se présenter à l’Académie Française. Plusieurs épreuves sont alors réalisées, dont un grand format proposé aux enchères lors de cette vente. Pour ces clichés, le poète pose avec la fameuse écharpe chamarrée de la maison Charvet, qui lui avait été offerte par Montesquiou (estimation : 5 000 - 6 000 €).
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| Otto Wegener, Paul Verlaine, candidat à l'Académie Française, mars 1893 Estimation : 5 000 - 6 000 € ©Daguerre/Drouot |
La collection compte également un portrait du célèbre sculpteur Jean-Joseph CARRIÈS (1855-1894). Cette épreuve argentique a été réalisée aux alentours de 1888 (estimation : 800 - 1 000 €).
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| Otto Wegener, Portrait du sculpteur Jean-Joseph Carriès, vers 1888 Estimation : 800 - 1 000 € ©Daguerre/Drouot |
Assimilant les différentes techniques relatives à la photographie, Otto, aux côtés Edward Steichen (1879-1973) – célèbre photographe américain ami d'Alfred StieglitzIl –, se perfectionne dans l’art du tirage à la gomme bichromatée. Ce procédé associe une solution de gomme arabique à un pigment, permettant d’obtenir un tirage dans des tons chauds allant de l’orangé à des bruns foncés. Le portrait de Steichen retrouvé dans la collection est un souvenir de cette collaboration (estimation 12 000 - 15 000 €). L’artiste réalise également son autoportrait en 1910 en utilisant cette technique. L’épreuve de grande dimension le représente dans son bureau, au-dessus de son atelier, place de la Madeleine (estimation : 4 000 - 5 000 €).
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| Otto Wegener, Autoportrait, Paris, vers 1910 Estimation : 4 000 - 5 000 € ©Daguerre/Drouot |
En 1922, deux ans avant sa mort, Otto cède le fonds de son atelier à la société Versicolor Dufay, rachetée à sa mort par ses deux fils. L’un d’eux, Arnold Wegener, s’entoure du photographe Léon Didier, de l’opticien Camille Nachet et de Charles Chazaux pour créer en 1926 la société Splendicolor, afin d’exploiter le procédé qui permet d’obtenir des photographies en couleurs naturelles sur papier, plaques et pellicules. Quelques rares spécimens présents dans la collection cloront cette vente.
Arnold Wegener, le dernier descendant de la famille, lègue le fonds d'atelier à un ami très proche. La collection est conservée depuis par la famille de ce dernier.
Vente aux enchères publique - Drouot - Salle 7
Jeudi 8 novembre - 18h
Exposition publique - Drouot - Salle 7
Mercredi 7 novembre - 11h / 18h
Jeudi 8 novembre - 11h / 17h
