Null Une représentation d’un saint cavalier, probablement Saint Georges, entouré…
Description

Une représentation d’un saint cavalier, probablement Saint Georges, entouré de cinq autres personnages. Le royaume chrétien d’Éthiopie est l’hériter de l’ancien royaume d’Aksum dont les élites s’étaient converties au christianisme au IVe siècle. Ce Saint Georges est entouré d’autres personnages bibliques, tous représentés de face, donc ayant une portée positive par opposition aux personnages représentés de profil dans la tradition de la peinture sacrée éthiopienne, qui se distingue par de nombreuses singularités notamment ses vertus magiques et thérapeutiques. De telles peintures ornaient les murs des églises rondes éthiopiennes. Saint Georges, souvent peint sur sa monture terrassant le dragon, est le saint protecteur de l’église chrétienne d’Éthiopie, véhiculant des valeurs masculines protectrices et guerrières, il était généralement peint sur le mur ouest extérieur du sanctuaire de forme cubique appelé Mäqdäs, et où se placent les hommes lors des offices. On notera ici les reliquats de beaux pigments anciens d’origine, le bleu obtenu à partir du smalt (silicate de potassium) et le minium pour l’orange, pigments d’importations utilisés en Europe depuis la Renaissance, rappelant les très anciens échanges entre l’Éthiopie et l’Europe depuis la première ambassade envoyée par le roi Dawit 1er à Venise le 16 juillet 1402 pour ramener du matériel religieux et notamment des pigments. Éthiopie, fin XVIIIe ou XIXe siècle. Peinture sur toile, remarouflée sur toile et montée sur châssis, usures, manques et restaurations visibles, pigments anciens 130 x 81 cm Provenance : Collection Jean Roudillon.

26 

Une représentation d’un saint cavalier, probablement Saint Georges, entouré de cinq autres personnages. Le royaume chrétien d’Éthiopie est l’hériter de l’ancien royaume d’Aksum dont les élites s’étaient converties au christianisme au IVe siècle. Ce Saint Georges est entouré d’autres personnages bibliques, tous représentés de face, donc ayant une portée positive par opposition aux personnages représentés de profil dans la tradition de la peinture sacrée éthiopienne, qui se distingue par de nombreuses singularités notamment ses vertus magiques et thérapeutiques. De telles peintures ornaient les murs des églises rondes éthiopiennes. Saint Georges, souvent peint sur sa monture terrassant le dragon, est le saint protecteur de l’église chrétienne d’Éthiopie, véhiculant des valeurs masculines protectrices et guerrières, il était généralement peint sur le mur ouest extérieur du sanctuaire de forme cubique appelé Mäqdäs, et où se placent les hommes lors des offices. On notera ici les reliquats de beaux pigments anciens d’origine, le bleu obtenu à partir du smalt (silicate de potassium) et le minium pour l’orange, pigments d’importations utilisés en Europe depuis la Renaissance, rappelant les très anciens échanges entre l’Éthiopie et l’Europe depuis la première ambassade envoyée par le roi Dawit 1er à Venise le 16 juillet 1402 pour ramener du matériel religieux et notamment des pigments. Éthiopie, fin XVIIIe ou XIXe siècle. Peinture sur toile, remarouflée sur toile et montée sur châssis, usures, manques et restaurations visibles, pigments anciens 130 x 81 cm Provenance : Collection Jean Roudillon.

Les enchères sont terminées pour ce lot. Voir les résultats