DROUOT
jeudi 23 mai à : 20:00 (CEST)

HERITAGE

Hôtel des Ventes Bordeaux Quinconces - 05 56 11 11 96 - Email CVV

24, rue Ferrere 33000 Bordeaux, France
Exposition des lots
mercredi 22 mai - 14:00/18:00, null
jeudi 23 mai - 10:00/12:00, null
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121 résultats

Lot 28 - BOIVIN Victor (1856-1927) - Importante ménagère en argent 925 millièmes et vermeil à décor style Rocaille et chiffrée QM, présentée dans un coffre comprenant 490 pièces : - Tiroir 1 : 24 cuillères de table, 48 fourchettes de table et 12 fourchettes à escargot (manche argent fourré) ; - Tiroir 2 : 48 couteaux de table (manche en argent fourré, lame acier), 24 fourchettes à huitre ; - Tiroir 3 : 24 couteaux à poisson, 24 fourchettes à poisson, 24 fourchettes à melon (manche en argent fourré) ; - Tiroir 4 : 24 couverts à entremets (cuillères/fourchettes), 24 fourchettes à légume (manche en argent fourré) et un passe-thé ; - Tiroir 5 : 24 couverts à desserts (cuillères/fourchettes), 24 cuillères à café, 24 cuillères à glace et deux paires de ciseaux à raisin (lame en acier) ; - Tiroir 6 : 48 couteaux à desserts (manche en argent fourré) dont 24 à lame en argent et 24 à lame acier, deux couteaux à fromage (lame acier et manche en argent fourré), un service à glace, une cuillère à fraise, une cuillère à sucre et quatre pièces à hors-d'œuvre ; - Tiroir 7 : Un service à découper (manche en argent fourré, lame acier et fourche métal argenté), un service à poisson, un service à salade, un service à gibier (manche argent fourré, lame acier et fourche métal argenté), un service à pâté, un service à gâteau, un manche à gigot (manche argent fourré et fourreau métal argenté), huit pièces de service à bonbon, trois pinces à sucre, une cuillère à compote, une cuillère à crème et deux cuillères à confitures ; - Tiroir 8 : 24 porte-couteaux, une louche, une pince à asperge, une cuillère à ragout, deux cuillères à sauce, deux moutardiers (verrines en verre blanc non pesées) et deux pelles à moutardes, six salerons (verrines verre blanc non pesées, manque une) et six pelles à sel et un casse noix en acier ; Coffre en placage de chêne ouvrant par un couvercle basculant centré d’une platine chiffrée au monogramme OM et deux ventaux en façade, poignées latérales amovibles. Sur chaque tiroirs, plaque gravée décrivant le contenu de chaque plateau. Poinçon Minerve et poinçon de Maitre Orfèvre français Victor BOIVIN, fils ainé (1856-1927) dans un poinçon à la verticale, croissant-étoile-VB-étoile. Victor Boivin prend la suite de son père Jean Boivin, rue de Montmorency, en janvier 1881. Il est insculpé le 3 février 1881. Poids net d’argent : 18 100 g environ Poids brut argent fourré : 3 810 g environ Poids brut lame acier : 5 990 g environ Poids brut total : 27 900 g environ

Estim. 20 000 - 25 000 EUR

Lot 32 - JULES VIEILLARD à BORDEAUX Décor Japonais Communément appelé décor "Aux Grands Oiseaux" réalisé par Eugène MILLET (1819-1879) vers 1875, principalement de la version "aux émaux en relief" reconnaissable par la marque du cachet-cartouche japonisant de la manufacture au revers notée D. Épreuves en faïence fine aux décors émaillés polychromes en léger relief sur fond ivoire. 94 pièces comprenant : - Vingt-neuf assiettes à entremets comprenant les décors suivants : une D1, deux D2 dont une cuite, deux D3, une D6, une D7, une D8 avec un important éclat sur le marli, trois D9 dont une cuite, une D10 avec fel, deux D11 dont une non marquée, trois D14 dont deux avec tâches, deux D15, une D17 avec fel, une D18, une D19, une D20, une D21, deux D22, deux D23 et une non marquée avec un éclat. Diamètre : 22,5/23 cm - Quarante-sept assiettes comprenant les décors suivants : une D1, quatre D2 avec fels dont une non marquée, deux D3 avec tâches, cinq D4 dont quatre signées au tampon en creux Vieillard et une non marquée, deux D7 signées et marquées au tampon en creux Vieillard, une D6, une D8, trois D9 dont un fel et un éclat, deux D10 numérotées et signées au tampon en creux, deux D11 dont une non marquée, une D12 signée en creux, trois D13 dont deux marquées au tampon en creux et une avec un gros fel, un D14 tâches, une D15 signée en creux, une D16 signée en creux, une D17 non marquée, une D18, deux D19 une marquée au tampon en creux, deux D20 tâches, une D22 et deux D23 dont une marquée en creux au tampon, quatre décor D8 non marquées avec quelques tâches et deux D6 non marquées. Diamètre : 25/26 cm - Huit assiettes creuses comprenant les décors suivants non marqués : une D1, une D2, une D8, une D9, une D11, une D14, une D18 et une D19. Diamètre : 26 cm - Deux plats ronds marqués au revers dans un double cartouche. Légers fels, cuit et égrenures. Diamètres : 33,5 et 34 cm - Un plat rond marqué au revers dans un double cartouche. Légères tâches. Diamètre : 31 cm -Un plat creux marqué au revers dans un double cartouche. Fel. Diamètre : 34 cm - Un plat à poisson marqué au revers dans un double cartouche. Important éclat sur le marli. 43 x 35,5 cm - Trois présentoirs à gateaux, deux D1 dont un avec éclat à l'intérieur du pied et un D2. Les trois marqués en creux au tampon de la manufacture. Diamètre : 25 cm - Deux raviers, un D2 et un D4. Les deux brunis. Longueur : 24,5 cm On y joint un ensemble de dix-huit pièces d'un autre service de la même maison dit "Décor aux chinois". - Deux coupes sur piedouches D2. Une brunie. Dimensions : 12 x 22 cm - Une important coupe sur piedouche. Brunie. Dimensions : 12 x 25 cm - Un bouillon couvert modèle D2. Corps bruni. Dimensions : 13 x 25,5 cm - Une saucière. Accidents et réparations au couvercle. Dimensions : 13,5 x 24,5 cm - Deux soupières. Eclats, fels, réparations et acccidents. Dimensions : 23 x 31 cm - Une saucière. Corps bruni et légers éclats. Dimensions : 15 x 24 cm - Dix assiettes creuses. Diamètre : 25,5 cm Ce service à décor japonisant rappelle le "service Rousseau" de Félix Bracquemond exécuté en 1866 avec Creil et Montereau.

Estim. 15 000 - 20 000 EUR

Lot 45 - Importante pendule en bronze ciselé et doré d'après le modèle de Robert OSMOND (cahier de modèle 42) et Julien LEROY. Corps en forme d'urne à l'antique flanquée de mufles et pattes de lion reposant sur un piedouche ovale orné de tors de laurier rubanés sur un socle quadrangulaire à fond amati orné de guirlandes de feuilles de chêne, le tout surmonté d'un amortissement à pomme de pin. Cadran émaillé blanc à chiffres romains et arabes, signé Julien LEROY à Paris, aiguilles repersées. Mouvement postérieur. Redorée. Fin XVIIIème siècle/Début XIXème siècle. Légers accidents et légers manques. Hauteur : 58 cm Charles Nicolas Dutertre, maître en 1758, est le fils de Nicolas- Charles Dutertre et travaille dans l'atelier de son père jusqu'en 1772. Les Dutertre sont une importante famille d'horlogers qui exerce sur trois générations et compte huit représentants. Le fondateur est Jean Baptiste 1er qui exercait quai des orfèvres et est l'auteur d'un nouvel échappement proposé pour la Marine. Au XVIIIe siècle, trois collectionneurs célèbres ont possédé des pendules de ce modèle. La première est mentionnée dans la vente après décès de Ange-Laurent Lalive de Jully en 1770. Elle surmontait le cartonnier du célèbre bureau plat conservé au château de Chantilly de Baumhaeur et Caffieri. Une seconde pendule identique appartint au ministre de Louis XV, le duc de La Vrillère. Lors de l'inventaire après décès de ce dernier en 1777, elle est décrite dans la chambre à coucher de l'hôtel de la rue Saint Florentin, actuel consulat des États-Unis. Un troisième exemplaire est décrit en 1787 dans l'inventaire après décès du financier Beaujon, dans son hôtel parisien, actuel palais de l'Élysée. Robert Osmond fut nommé juré les fondeurs en 1756. Ami de Caffieri, il subit très tôt l'influence du mouvement néoclassique. Son atelier prospéra dans les années 1760. Son neveu Jean-Baptiste lui succéda.

Estim. 800 - 1 200 EUR

Los 55 - Pierre SOULAGES (1919 - 2022) Eau-forte III, 1956 Eau-forte sur vélin de Rives signée dans la planche, contresignée et dédicacée au crayon « A Jean Cayrol, en sympathie » en bas à droite. Epreuve venant avec son catalogue dépliant "Pierre Soulages" à la Galerie de France en 1956, d'une édition à 400 épreuves, ici l’exemplaire 275. Lacourières Paris imprimeur, Galerie de France éditeur Dimensions de la planche : 26.7 x 19.5 cm Dimensions du catalogue à plat : 26.7 x 37.5 cm Référence : Pierre Encrevé, Soulages l'œuvre imprimé, Bibliothèque Nationale de France -BNF, Paris, 2003 Écrivain français, Jean Cayrol est né à Bordeaux le 6 juin 1911. Après des études de droit et de lettres, il devient bibliothécaire pour être au plus proche de la poésie, art qui l’a toujours attiré. Il s’attache très vite au mouvement surréaliste, et compose des poèmes de son côté. C’est alors que la guerre éclate. Jean Cayrol entre tôt dans la Résistance au sein du réseau Rémy. Il est dénoncé et déporté au camp de Mauthausen en 1942. Il sera libéré en 1945. Après un retour difficile à Bordeaux, il rejoint Paris où il se lie d’amitié, via le Comité national des écrivains, à Jean Marcenac, Louis Aragon et Paul Éluard, avec qui il entretiendra des correspondances toute sa vie. Il écrira en suivant les Poèmes de la nuit et du brouillard (1946), où il aborde l’horreur des camps et la triste et poétique réalité de la condition humaine. En 1955, l’auteur écrit le texte d'accompagnement du film d'Alain Resnais, Nuit et brouillard. Les années suivantes, il s’invertit pleinement dans la vie parisienne en tant que découvreur de talents, de poète, de romancier, d’essayiste, de scénariste et réalisateur de cinéma. Il est d’ailleurs membre de l’Académie Goncourt à partir de 1973 et prend plaisir à s’entourer de multiples objets d’art. Après ces années bouillonnantes, il se retire peu à peu pour Bordeaux. Il reçoit le Grand Prix national des Lettres en 1984. Il décède en 2005.

Schätzw. 1 500 - 3 000 EUR

Los 58 - ARAGON (Louis). CPAS recto et verso de Louis Aragon (1897-1982), voyagée de Nice à Paris puis Bordeaux. Remarquable carte postale autographe signée “Louis A.” avec cachet de la poste du 26 octobre 1942. La carte est adressée à Monique Chambaud et cette correspondance évoque entre les lignes le sort de Jean Cayrol, arrêté en 1942 sur dénonciation pour actes de Résistance et déporté N.N. (Nacht und Nebel) au camp de concentration de Mauthausen-Gusen. Pas une seule fois le nom de Cayrol est cité, mais cette carte s’étant retrouvée dans les papiers de ce dernier, il ne peut s’agir que de lui : “Croyez bien que je partage votre anxiété, et si il y a des amis qui peuvent faire ce qui m’est impossible, je les prierai de le faire. Sans grande illusion, mais ne voulant rien négliger. Je ne sais vraiment d’autre part ce que je pourrais envoyer d’ici, Nice étant l‘endroit le plus vide des deux zones. Si vous écriviez à Pierre Segh [Seghers] (en disant ce qui peut aider notre ami, je veux dire de quelle sorte de vivres et rien d’autre) [...]” Plus loin, dans cette carte couverte d’une écriture dense et dont il lui était interdit par par le Service des contrôles techniques de dissimuler le texte, Aragon sent bien tout le danger de ce qu’il couche par écrit : “Mais je voudrais vous demander amicalement de prendre grand soin en m’écrivant de votre vocabulaire. Je comprends le trouble qui vous pousse à vous exprimer comme vous le faites : mais il faut que vous sachiez que les circonstances actuelles pourraient me forcer à interrompre cette correspondance à cause même des compliments que vous me prodiguez.”

Schätzw. 150 - 200 EUR

Los 79 - Hélène FEILLET (1811-1889) Portrait de Jacques-Taurin de Lormand à 78 ans Huile sur toile signée en rouge en bas à gauche dans le montant du fauteuil Empire. Dimension : 102 x 82 cm Etienne Lormand, né à Bayonne en 1701 d'une famille modeste parvient à la notabilité grâce au négoce en acquérant en 1770 la seigneurie d'Ognoas. Jacques-Taurin, dernier cadet de la famille né le 5 septembre 1762. Il est avocat au barreau de Paris puis au Parlement de Navarre. Le 27 mars 1782, à l'âge de 20 ans, il est admis avec dispense d'âge à l'office de "conseiller en la cour de parlement, comptes, aides et finances de Navarre" à Pau. Après la Révolution et l'Empire, il est élu député des Basses-Pyrénées. Après s'être retiré de la vie politique, il devient administrateur de l'hôpital Saint-Léon de Bayonne. Jacques-Taurin meurt le 24 janvier 1847, à l'âge de 85 ans dans sa maison natale de Bayonne. Sans héritier, il lègue par testament 4 millions de francs or sur les 5 millions qu'il possède à diverses institutions religieuses et philanthropiques. Il serait probable que l'artiste Feillet ait représenté le notable lors de la rédaction de son leg. Hélène Feillet se forme à la peinture auprès d'Ary Scheffer et son père Pierre-Jacques Feillet, peintre et lithographe, lui même formé par le célèbre peintre Anne-Louis Girodet-Trioson (1767-1824). Elle expose au Salon à partir de 1836 ainsi qu'à Londres à partir de 1855. Son "Arrivée à Bayonne du duc et de la duchesse d'Orléans" réalisée en 1842 est une commande du ministère de l'intérieur. Peintre accomplie, elle incarne le savoir-faire pictural, de son époque, à Bayonne.

Schätzw. 600 - 1 200 EUR

Los 90 - Rare et exceptionnel sabre de récompense accordé par le Directoire parmi cent autre durant la campagne d’Italie. Garde à une branche, calotte à longue queue et poignée en bois recouverte de veau filigrané (accident sur la poignée, léger manque sous la calotte). Lame à un pan creux et contre-tranchant, gravée sur une face dans un cartel doré « Division Massena 32e ½ Bde 1er Bat.on Cpie des Grenadiers donné de la part du Directoire Exécutif de la République Française au citoyen Chabrot Grenadier le de l’année de la République par le Général Bonaparte» et sur l'autre face dans un cartel identique « Liberté, Egalité, République Française ». Marqué au dos de la lame « Armée d’Italie ». Dimensions de la lame : longueur 72,5 cm, largeur au talon 4,2 cm, épaisseur 0,8 cm. Traces d’oxydations. Fourreau en laiton avec alèse en bois gainée de cuir découpé à jour d’une branche feuillagée avec au centre un bonnet phrygien. Sur la tranche du fourreau à la hauteur du premier anneau on peut lire « P. Landi Brescia » (Du nom de la manufacture de Paolo Landi Brescia). Accidents et usures d’usage. Attribué au Grenadier Chabrot, 1er bataillon 5ème compagnie pour avoir escaladées les remparts de Lodi et avoir ouvert la porte de cette ville sous les feux de l’ennemi (Division Massena). Donné par le Général Bonaparte. Le 16 fructidor an V (2 septembre 1797), Bonaparte, général de l’armée d’Italie, fit exécuter 100 sabres afin de récompenser les soldats qui s’étaient distingués lors des campagnes de 1796 et 1797. A cette période, il n’existe plus en France aucune marque officielle de récompense à caractère individuel. La Révolution française a supprimé par étapes les différents ordres de l’Ancien Régime, souhaitant faire respecter la stricte égalité entre les citoyens. Par la loi du 6 août 1791, les ordres de chevalerie sont abolis (ordre du Saint-Esprit, ordre de Saint-Michel, ordres réunis de Saint-Lazare de Jérusalem et Notre-Dame du Mont-Carmel). Seul l’ordre de Saint-Louis survit sous le nom de Décoration Militaire puis est finalement supprimé le 15 octobre 1792. Le Directoire doit cependant encourager ses armées malmenées aux frontières et entend renouer avec la tradition de récompenser les meilleurs soldats par le don de drapeau ou d’armes dédicacées, à titre individuel ou collectif. C’est dans cet esprit que le général Bonaparte fait exécuter à Milan cent sabres nominatifs, pour donner « un témoignage de reconnaissance de la patrie envers les braves militaires qui se sont distingués par des actions d’éclats », assortis d’une double paie. On retrouve un de ces sabres au Musée de l’armée et un au musée de la Légion d’Honneur. Bibliographie : Documents édités par le Musée de la Légion d’Honneur et des ordres de la Chevalerie pour l’acquisition d’un sabre de récompense de l’armée d’Italie (Achat du Musée, 1935, Inv. 03174). Expert : Karl HENNI-CHEBRA

Schätzw. 12 000 - 15 000 EUR